Le ministre nigérien de la Défense Karidjo Mahamadou, en visite dans la région de Diffa, cible ces dernières 72 heures de plusieurs attaques meurtrières du groupe armé islamiste nigérian Boko Haram, a appelé dimanche le Parlement à autoriser vite l'armée nigérienne à "aller au Nigéria pour porter la douleur à ces forces du mal".
Les localités de Bosso et Diffa (est), frontalières du Nigéria, ont subi entre vendredi et dimanche trois attaques de Boko haram, à partir de ses positions nigérianes, qui ont fait au total 6 morts dont 4 militaires nigériens et une trentaine de blessés civiles et militaires.
Ces attaques ont été vite contenues par les Forces de défense et de sécurité (FDS) du Niger avec l'appui de l'armée tchadienne. Les autorités nigériennes ont annoncé plus d'une centaine de morts dans les rangs de Boko Haram.
En visite sur le terrain depuis samedi avec son homologue tchadien et l'ensemble des chefs des corps des différentes FDS du pays pour constater les conditions de travail des militaires, le ministre Karidjo Mahamadou a déploré la position défensive à laquelle sont contraints ces soldats.
"La position défensive sur laquelle étaient nos hommes depuis plus de trois mois n'est pas une bonne position", a-t-il indiqué.
"Les gar?ons trépignent d'impatience pour aller en découdre définitivement. Avec l'appui de nos frères tchadiens, nous pensons que nous allons éradiquer la région de ce fléau Boko Haram", a martelé le ministre nigérien de la Défense.
Pour Karidjo Mahamadou leurs armées ont "affaire à des drogués, à des terroristes ni foi ni loi qui mêlent l'islam à leur histoire ".
Par ailleurs, il a lancé un appel à ses compatriotes pour soutenir massivement les militaires. "La situation mérite que le peuple nigérien sorte massivement pour les soutenir pour ce qu'ils font sur le territoire national et sur tous les autres théatres d' opération en Afrique et ailleurs", a-t-il dit.
M. Mahamadou a également rassuré que la situation est sous contr?le. "Il n'y a pas de panique. Boko Haram est là où elle est, et pour que la quiétude revienne définitivement dans cette zone, nous souhaiterions que demain l'Assemblée nationale autorise à franchir le pas", a-t-il déclaré.
Le Parlement nigérien est convoqué lundi pour discuter de l' envoi de soldats nigériens aux cotés des forces des autres pays voisins au Nigeria pour combattre la secte terroriste.