Le Conseil de sécurité de l'ONU a reconduit jeudi l'embargo sur les ventes d'armes à la République centrafricaine ainsi que l'obligation pour les Etats membres de respecter le gel des ressources économiques et l'interdiction de voyager imposés à certains groupes et individus dans le pays.
A l'occasion d'une réunion sur la situation en République centrafricaine, le Conseil de sécurité a adopté à l'unanimité de ses 15 membres une résolution reconduisant jusqu'au 29 janvier 2016 l'injonction faite aux Etats d'"empêcher la fourniture, la vente ou le transfert directs ou indirects à la République centrafricaine" d'armements ou de matériels connexes.
Ces mesures, précise la résolution, ne s'appliquent pas "aux fournitures destinées exclusivement à l'appui de la MINUSCA, de la Force régionale d'intervention (FRI) de l'Union africaine et des missions de l'Union européenne et des forces fran?aises déployées en République centrafricaine", ni aux "livraisons de matériel militaire non létal destiné exclusivement à un usage humanitaire".
La reconduite de l'embargo sur les armes s'assortit d'une obligation pour les états membres d'"interdire l'entrée ou le passage en transit sur leur territoire de personnes désignées par le Comité" nommé à cette fin par le Conseil et de "geler immédiatement les fonds et autres avoirs financiers et ressources économiques se trouvant sur leur territoire qui sont en la possession ou sous le contr?le direct ou indirect des personnes ou entités désignées par le Comité".
Se déclarant préoccupé "par les informations selon lesquelles des réseaux de trafiquants continuent de financer et d'approvisionner les groupes armés" dans le pays, la résolution encourage le Groupe d'experts sur la République centrafricaine, dont elle proroge le mandat jusqu'au 29 janvier 2016, "à porter une attention particulière à l'analyse de ces réseaux".
En conclusion, la résolution du Conseil demande instamment "à toutes les parties et à tous les Etats membres, ainsi qu'aux organisations internationales, régionales et sous régionales de coopérer avec le Groupe d'experts et d'assurer la sécurité de ses membres".