Après plusieurs polémiques et tractations, la Commission électorale ivoirienne (CEI) vient d'afficher complet avec le retour des membres qui avaient claqué la porte.
Au cours d'une rencontre solennelle le 27 septembre, les représentants de l'opposition pro-Gbagbo ont signé leur retour effectif au sein de la CEI, chargée de l'organisation de l' élection présidentielle d'octobre 2015.
"MM. Alain Dogou et Bertin Ganin de l'Alliance des forces démocratiques (AFD, coalition pro-Gbagbo) ont effectivement fait leur retour. Ils ont pris part normalement aux travaux de la Commission et participé à des séances de travail", confirme la porte-parole de la CEI Victoire Alley.
A ceux-ci s'ajoute le représentant de l'Eglise catholique au sein de la Commission, le Père Martial Boni qui a également signé son retour après avoir suspendu sa participation.
"Nous voulons réitérer notre cordiale bienvenue aux Commissaires qui ont réintégré la Commission Centrale de la CEI", se réjouit Mme Alley, notant que l'un des pro-Gbagbo, Alain Dogou, s'est même vu adjuger le poste de quatrième vice-président de la CEI.
Pour plusieurs observateurs de la scène politique ivoirienne, le fait que la CEI réunit pro-Ouattara, pro-Gbagbo et société civile constitue une grande avancée dans le processus électoral.
"L'apaisement se présente comme un impératif. L'effectivité de la Commission électorale se veut alors un baromètre pour des élections apaisées en 2015, en tout cas c'est notre voeu absolu", note le président de l'Observatoire des jeunes pour la non- violence (OJNV) Souleymane Sangaré.
Le président de la CEI, Youssouf Bakayoko, s'inscrit également dans cette logique de l'apaisement.
Il a appelé tous les acteurs impliqués dans le processus électoral à "fédérer leurs efforts afin que l'environnement socio- politique ne soit point troublé mais demeure apaisé pour des élections justes et transparentes".
La C?te d'Ivoire se prépare à l'élection présidentielle de 2015. Mais la commission électorale en charge de l'organisation du scrutin était secouée par une crise. A a la mi-septembre, l'AFD avait dénoncé un "déséquilibre" du bureau de la CEI et avait claqué la porte à la Commission électorale.
Début octobre, le gouvernement ivoirien a modifié la composition du bureau de la Commission qui passe 6 à 9 membres, tenant compte des "revendications" de l'opposition.
C'est une CEI "unie et consensuelle" qui s'active ainsi à organiser le scrutin présidentiel vivement attendu par les populations ivoiriennes.