Dernière mise à jour à 11h04 le 03/07
Le projet du Japon de rejeter dans l'océan les eaux usées radioactives de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi endommagée pose des risques inacceptables, a souligné un observateur de l'Association des Chinois de Malaisie (MCA).
Selon Neow Choo Seong, le vice-président du Bureau de la communication et de la diplomatie internationales de la MCA, ce rejet d'eau contaminée aura de graves répercussions sur diverses parties du Pacifique, et en particulier les pays de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) qui dépendent de la pêche, à la fois pour leur consommation intérieure et l'exportation.
La contamination du secteur de la pêche, a-t-il aussi averti, serait particulièrement nocive, non seulement en termes de préjudices causés à la santé humaine à la suite d'une exposition, en particulier via des fruits de mer contaminés par des métaux lourds, mais elle nuirait en outre à la région sur le plan économique, car les touristes resteraient à l'écart de celle-ci du fait des perceptions négatives et des risques réels tandis que les exportations de fruits de mer s'arrêteraient.
M. Neow avait par ailleurs précédemment déclaré à Xinhua dans un récent entretien qu'"il n'y a pas de limite au mouvement des courants océaniques et à la vie marine qui migre constamment, ces eaux usées radioactives peuvent se propager aux pays voisins et aux eaux marines plus larges de la région, y compris les principaux pays exportateurs de fruits de mer comme la Chine, le Vietnam et la Tha?lande. Par conséquent, il contaminera certainement la vie marine et la cha?ne alimentaire, et constituera une menace à long terme pour notre santé publique".
Il a suggéré que la Malaisie utilise sa voix et son influence au sein de l'ASEAN, ainsi que d'autres plates-formes multilatérales telles que les Nations Unies, pour soulever la question et faire comprendre au Japon que de nombreux pays sont contre sa décision unilatérale et le manque de transparence qui l'entoure.