Dernière mise à jour à 08h51 le 06/06
Des infirmiers et infirmières, ainsi que d'autres travailleurs de la santé que les Etats-Unis ont fait venir de l'étranger pour occuper des milliers d'emplois vacants disent avoir été dans certains cas soumis à des conditions de travail dangereuses, victimes de vols de salaire et de menaces de dizaines de milliers de dollars de dettes s'ils démissionnent ou sont licenciés, a rapporté dimanche NBC News.
"Lors d'entretiens, plus d'une douzaine de travailleurs de la santé immigrés de tout le pays ont décrit avoir été affectés à des emplois où il y avait si peu de personnel qu'ils n'étaient pas en mesure de répondre aux besoins fondamentaux des patients et craignaient même pour leur sécurité physique", a précisé le média.
Ils ont également affirmé, a ajouté NBC News, être moins bien payés que leurs homologues américains malgré les lois sur l'immigration qui exigent qu'ils soient payés au salaire local en vigueur, devoir faire des heures supplémentaires non rémunérées et avoir été induits en erreur au sujet d'avantages, tels que le logement gratuit, qui dans un cas s'était résumé à une chambre vacante dans la maison de soins où travaillait l'infirmier.
Photo montrant des manifestants à l'extérieur de l'h?pital Mont Sinai à Manhattan, dans la ville de New York, aux Etats-Unis, le 11 janvier 2023, des milliers d'infirmiers et infirmières de New York faisant grève contre le manque de personnels, des salaires bas, entre autres. (Xinhua/Ziyu Julian Zhu)
"Mais lorsque ces employés ont tenté de quitter leur emploi avant l'expiration des contrats pluriannuels, ils ont été confrontés à des menaces de pénalités de dizaines de milliers de dollars de la part de leurs employeurs, contraints à un arbitrage ou à être poursuivis, dans certains cas à hauteur de plus de 100.000 dollars", selon le média, citant une analyse de contrats de travail, de poursuites judiciaires et d'autres documents.
"Ces contrats inadmissibles emprisonnent effectivement ces travailleurs dans une servitude pour dettes, les empêchant de quitter leur emploi", a commenté Martina Vandenberg, présidente du Centre juridique sur le trafic d'êtres humains, dans un témoignage fait devant le Congrès le mois dernier sur ce qu'elle considère comme étant un problème plus large et citée par NBC News.