Dernière mise à jour à 08h56 le 01/12
Le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué mercredi l'ambassadeur de France à Téhéran, Nicolas Roche, à la suite des propos "inacceptables" tenus par la ministre fran?aise des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale.
Au cours de cette entrevue, la partie iranienne a vivement protesté contre les "accusations infondées" de la chef de la diplomatie fran?aise, Catherine Colonna, et dénoncé certains pays européens pour avoir appliqué de manière "instrumentalisée" l'approche "deux poids, deux mesures" en matière de droits de l'homme.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a souligné que ces pays ne possédaient pas "la légitimité et l'éligibilité" pour faire des déclarations sur les droits de l'homme compte tenu de leurs méthodes unilatérales et coercitives, qui violent également la souveraineté d'autres pays.
Mme Colonna s'est adressée à l'organe législatif fran?ais lors d'une séance ce lundi, et déclaré à cette occasion que la situation en Iran "nécessite une action, avec responsabilité", ajoutant que l'Union européenne travaillait à l'adoption de nouvelles sanctions contre l'Iran.
Egalement au cours de cette session, les députés fran?ais ont adopté une résolution condamnant la réponse de l'Iran aux manifestations dans ce pays qui font suite au décès de Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans. Elle est décédée dans un h?pital de Téhéran le 16 septembre, quelques jours après s'être évanouie dans un poste de police.
Des manifestations ont éclaté en Iran depuis la mort de Mahsa Amini. Téhéran a accusé les Etats-Unis et certains autres pays d'avoir "incité à l'émeute et soutenu les terroristes" en Iran.