Dernière mise à jour à 11h11 le 08/09
La République tchèque, qui assure actuellement la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne (UE), souhaite retirer le plafonnement des prix du gaz russe de l'ordre du jour de la réunion des ministres de l'Energie de l'UE qui se tiendra vendredi, a déclaré mercredi le ministre de l'Industrie et du Commerce du pays, Jozef Sikela.
S'adressant à la Commission sénatoriale de l'économie nationale, M. Sikela a décrit ce plafonnement comme un "instrument politique", et a déclaré que fixer une limite aux prix n'aiderait pas l'Europe à surmonter la crise énergétique actuelle.
"A mon avis, c'est une proposition non constructive. Il s'agit davantage d'une nouvelle variante des sanctions contre la Russie que d'une véritable solution à la crise énergétique en Europe", a affirmé M. Sikela.
Il a indiqué que la République tchèque préférerait adopter une approche consistant à séparer le marché du gaz des prix de l'électricité. Cela permettrait de réduire considérablement le prix de l'électricité par kilowattheure, mais pourrait aussi entra?ner une augmentation de la consommation de gaz, a-t-il précisé.
Une autre option présentée par la Commission européenne serait de plafonner les prix d'autres formes d'énergie que le gaz, comme le nucléaire. La présidence tchèque du Conseil de l'UE est également prête à envisager des allégements fiscaux pour les fabricants et les distributeurs d'énergie afin d'alléger leurs frais généraux, selon l'Agence de presse tchèque.
Même si une solution européenne est trouvée vendredi, cela ne suffira cependant pas à aider les citoyens tchèques, a déclaré le ministre. "Nous avons par conséquent presque fini de préparer un ensemble de mesures visant à réguler et intervenir sur les prix de l'énergie. Elles seront destinées à tous les groupes de consommateurs, soit les ménages, les services publics et les entreprises", a-t-il affirmé.
L'inflation en République tchèque a atteint 17,5% en juillet, selon les chiffres publiés par l'Office tchèque des statistiques (CSU). La majeure partie de cette hausse est attribuée à la flambée des co?ts de l'énergie.