Dernière mise à jour à 08h46 le 16/08
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a affirmé lundi qu'un accord sur la relance de l'accord de 2015 concernant le programme nucléaire iranien était possible dans les prochains jours si les Etats-Unis faisaient preuve de flexibilité en fournissant des garanties sur les demandes de son pays, a rapporté l'agence semi-officielle Fars News Agency.
Téhéran présentera son résumé final sur le dernier cycle de négociations sur le nucléaire iranien à Vienne au coordinateur de l'Union européenne (UE) d'ici lundi minuit, et "si les Américains font preuve de flexibilité, nous parviendrons à un accord dans les prochains jours", a-t-il déclaré.
"Actuellement, nous échangeons des messages avec les Etats-Unis sur trois questions spécifiques", a confirmé M. Amir-Abdollahian, ajoutant : "nous avons dit clairement aux Etats-Unis que si nos points de vue sur ces trois questions, qui sont raisonnables, étaient assurés, nous étions prêts à entrer dans la phase d'annonce d'un accord."
Le chef de la diplomatie iranienne a révélé que la partie américaine avait fait preuve de flexibilité sur deux questions dans une certaine mesure lors des récents entretiens à Vienne, indiquant que cette flexibilité "doit être traduite en texte".
La troisième question est également importante pour l'Iran, a-t-il affirmé, car elle est liée aux garanties nécessaires à la levée des sanctions américaines.
M. Amir-Abdollahian a souligné que le gouvernement iranien ne lierait pas l'économie du pays aux résultats des négociations de Vienne.
Le dernier cycle de négociations sur le dossier nucléaire iranien s'est tenu début ao?t dans la capitale de l'Autriche, après une interruption de cinq mois. Le 8 ao?t, l'UE a présenté un "texte final" de son projet de décision sur la relance de l'accord nucléaire de 2015, en attendant les décisions politiques des participants aux discussions de Vienne.
Téhéran fera conna?tre son point de vue sur les dernières propositions de l'UE, a fait savoir lundi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, lors d'une conférence de presse hebdomadaire.
L'Iran a signé un accord sur son programme nucléaire, officiellement connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (PAGC), avec les puissances mondiales en juillet 2015, acceptant de limiter son programme atomique en échange de la suppression des sanctions imposées au pays. Cependant, l'ancien président américain Donald Trump a retiré Washington de cet accord et réimposé des sanctions unilatérales à Téhéran, ce qui a incité l'Iran à abandonner certains de ses engagements au titre du pacte.
Les pourparlers sur la relance de l'accord de 2015 ont débuté en avril 2021 à Vienne, mais ont été suspendus en mars de cette année en raison de divergences politiques entre Téhéran et Washington.