Les Etats-Unis ont annoncé mercredi des sanctions contre un individu basé en Iran et son réseau d'entreprises, Washington les accusant d'avoir facilité les efforts de l'Iran pour obtenir des matériaux liés à son programme de missiles balistiques.

Le département du Trésor a déclaré dans un communiqué que ces sanctions avaient été imposées en raison de l'attaque de missile lancée par l'Iran contre Erbil, en Irak, l'attaque de missile houthie "facilitée par l'Iran" dirigée contre une installation de Saudi Aramco au début du mois, et d'autres attaques de missiles commises contre l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis par divers acteurs agissant pour le compte de l'Iran.

Ces sanctions visent plus précisément un agent d'approvisionnement iranien du nom de Mohammad Ali Hosseini, ainsi que le réseau d'entreprises que le Trésor l'accuse d'utiliser pour se procurer des propulseurs de missiles balistiques et des matériaux liés au programme de missiles de Téhéran.

Le département américan a allégué que M. Hosseini avait acheté du matériel pour le compte d'une unité responsable de la recherche et du développement de missiles balistiques au sein du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), un organisme sous sanctions américaines.

A également été frappée par des sanctions la compagnie P.B. Sadr, un intermédiaire d'approvisionnement affilé à Parchin Chemical Industries, qui fait partie de l'Organisation des industries de défense d'Iran.

Ces sanctions surviennent au moment où les efforts internationaux visant à relancer l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (JCPOA), paraissent au point mort. L'administration de Donald Trump a précédemment retiré les Etats-Unis de cet accord.

"Les Etats-Unis continuent à demander à l'Iran de se conformer pleinement au JCPOA, mais nous n'hésiterons pas non plus à cibler ceux qui soutiennent le programme de missiles balistiques de l'Iran", a déclaré dans un communiqué le sous-secrétaire au Trésor chargé des questions de terrorisme et de renseignement financier, Brian Nelson.