Dernière mise à jour à 08h55 le 06/01
La forte hausse des cas de contaminations à la COVID-19 enregistrée ces dernières semaines en France, va se poursuivre, a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, tout en incitant à la vaccination, "seule voie, dit-il, pour sortir de l'épidémie".
"Nous devons nous y préparer, cette hausse supersonique des contaminations va se poursuivre encore plusieurs jours voire plusieurs semaines. Il n'y a pour l'heure aucune inversion de la tendance en vue", a-t-il prévenu, à l'issue d'un Conseil de défense suivi du Conseil des ministres.
Selon Gabriel Attal, l'épidémie a changé de "nature et de dimension" avec l'arrivée du variant Omicron. Et en deux semaines le taux d'incidence a triplé, dépassant désormais les 1.800 cas pour 100.000 habitants.
"Dans toutes les régions de France ce taux se situe au dessus des 1.000 cas et, atteint des niveaux stratosphériques dans certaines régions, comme l'?le-de-France ou la Corse", a-t-il indiqué.
Les records de contaminations s'enchainent avec près de 300.000 cas positifs enregistrés ces dernières vingt-quatre heures. Et la situation dans h?pitaux déjà en grande tension, "pourrait empirer" au cours des prochaines semaines.
"Plus de 20.000 personnes sont hospitalisées et 2.000 nouvelles personnes sont admises quotidiennement. Près de 3.700 patients COVID sont en soins critiques soit plus de 70% de nos capacités initiales", a expliqué M. Attal.
La situation est particulièrement tendue dans certaines régions comme Provence-Alpes-C?te d'Azur où le nombre de patients COVID dépasse les capacités initiales en réanimation. Pour les territoires d'outre-mer, le Conseil des ministres de ce mercredi a déclaré l'état d'urgence sanitaire dans certains territoires comme Guadeloupe, Guyane, Mayotte, Saint-Martin et Saint-Barthélémy.
La vague Delta reste encore forte, mais le variant Omicron est désormais largement majoritaire dans notre pays, et près de 8 cas sur 10 en relèvent, renseigne Gabriel Attal.
Mais le gouvernement se veut rassurant malgré le poids de la menace Omicron. "Il semble se confirmer que Omicron est deux à trois fois moins sévère que Delta. Il semble être moins mena?ant pour les poumons, et que la dose de vaccin prévient près de 90% des formes graves y compris vis-à-vis du variant Omicron", a déclaré M. Attal en citant des études provenant de pays déjà touchés par Omicron.
De quoi encourager la France qui a misé sur la stratégie vaccinale. "Nous tiendrons bon grace à la vaccination. Le rappel constitue le seul rempart s?r face à Omicron qui se propage à grande vitesse", a déclaré le porte-parole du gouvernement.