Dernière mise à jour à 08h39 le 20/12
Le président nigérien Mohamed Bazoum a dit avoir "exigé des autorités fran?aises l'ouverture d'une enquête" suite à la mort de trois jeunes nigériens dans des manifestations contre le passage d'un convoi militaire le 27 novembre à Téra, dans la région de Tillabéry (ouest), a-t-on appris samedi de source officielle.
Le samedi 27 novembre, un convoi de la Force fran?aise Barkhane en route pour le Mali, sous escorte de la Gendarmerie nigérienne, avait été bloqué par des manifestants "très violents" à Téra, selon un communiqué du ministère nigérien de l'Intérieur, ajoutant que "dans une tentative de se dégager, on a fait usage de la force". Trois personnes avaient été tuées et dix-sept blessées.
Dans un message à la nation à l'occasion de la commémoration ce 18 décembre du 63e anniversaire de la République du Niger, M. Bazoum a estimé que "ce qui s'est passé résulte de dysfonctionnements facheux".
Il a déclaré avoir ordonné, au niveau national, "une enquête par nos services compétents afin d'identifier ces dysfonctionnements et situer les différentes responsabilités".
"S'agissant des militaires fran?ais, j'ai exigé des autorités fran?aises qu'elles ouvrent une enquête en vue de sanctionner ceux qui ont été coupables d'actes répréhensibles", a-t-il poursuivi.
La partie occidentale du Niger, dite zone des "trois frontières" (Niger-Mali-Burkina Faso), est devenue ces dernières années le théatre d'opération de groupes terroristes qui mènent des attaques meurtrières de part et d'autre, contre les forces armées et même des populations civiles.
Environ 5.000 soldats fran?ais sont actuellement déployés dans la bande sahélo-saharienne dans le cadre de l'opération Barkhane pour combattre le terrorisme.