Dernière mise à jour à 09h00 le 08/12
La vaccination obligatoire face à la pandémie de COVID-19 doit rester le choix de chaque Etat membre pour le moment, a affirmé mardi la commissaire européenne à la santé, Stella Kyriakides, ajoutant qu'il y a encore six Etats membres de l'Union européenne (UE) qui n'ont pas atteint un taux de vaccination de 55%
S'exprimant lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion des ministres de la Santé des Etats membres de l'UE, Mme Kyriakides a estimé que toute discussion sur la vaccination obligatoire ne devait pas détourner l'attention de la nécessité de continuer à vacciner les gens "aussi rapidement que possible".
"Nous devons de toute urgence utiliser les vaccins pour réduire l'écart de vaccination", a-t-elle poursuivi. "Nous devons faire en sorte que le plus grand nombre de citoyens de l'UE soient entièrement vaccinés le plus rapidement possible, protéger davantage de personnes contre les conséquences les plus graves du virus ainsi que contre la propagation de nouveaux variants. Il y a encore six Etats membres qui ont un taux de vaccination global inférieur à 55%."
Toutefois, Mme Kyriakides n'a pas donné de réponse claire lorsqu'on lui a demandé si les ministres de la Santé avaient discuté de la vaccination obligatoire.
"Nous avons clairement indiqué, dès le début de nos travaux sur la stratégie européenne en matière de vaccins, que la vaccination en général, et notamment les décisions relatives à la vaccination obligatoire, relèvent de la compétence des Etats membres", a dit Mme Kyriakides.
"Actuellement, 77% des adultes (européens) et 66% de la population (européenne) en général sont vaccinés. Mais cela signifie qu'un tiers de la population européenne n'est pas vacciné. La vaccination est notre meilleur instrument pour faire face à cette pandémie, même si ce n'est pas le seul", a-t-elle précisé.
S'il est important et approprié d'entamer une discussion sur la vaccination obligatoire, Mme Kyriakides a ajouté : "Je ne pense pas que cela doive détourner notre attention de la nécessité de vacciner le plus rapidement possible et de la nécessité de mettre en place des mesures non pharmaceutiques pour faire face à ce virus."
"Même un seul Etat membre ayant un faible taux de vaccination peut avoir un impact sur la situation sanitaire dans toute l'UE. La vaccination est une nécessité de santé publique", a souligné la commissaire européenne.