Dernière mise à jour à 09h24 le 29/11
Alors qu'un nombre croissant de pays imposent des interdictions de vols aux pays d'Afrique australe en raison des inquiétudes suscitées par le nouveau variant Omicron de COVID-19, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) appelle dimanche les pays à agir conformément à la science pour limiter les fardeaux menés par les restrictions de voyage.
Les restrictions de voyage ne devraient pas être inutilement invasives et intrusives, et elles devraient être basées sur la science et le Règlement sanitaire international qui est un instrument juridiquement contraignant de droit international reconnu par plus de 190 pays, a indiqué le bureau régional de l'OMS pour l'Afrique via un communiqué.
Une session spéciale de l'Assemblée mondiale de la Santé sera tenue pour discuter de la manière de se préparer et de mieux réagir collectivement aux pandémies, en s'appuyant sur leurs engagements pris dans le cadre du Règlement sanitaire international, peut-on lire dans le document.
"La rapidité et la transparence avec lesquelles les gouvernements d'Afrique du Sud et du Botswana ont informé le monde de ce nouveau variant sont à saluer", a déclaré Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, appellant tous les pays "à respecter leurs obligations légales et à mettre en ?uvre des actions de santé publique s'appuyant sur la science".
Tandis que les investigations sur le variant Omicron continuent, l'OMS recommande aux pays d'adopter une approche scientifique s'appuyant sur l'évaluation des risques et de mettre en place des mesures qui peuvent limiter sa propagation éventuelle.
"Maintenant que le variant Omicron est présent dans plusieurs régions du monde, la mise en place d'interdictions de voyage visant l'Afrique constitue une attaque de la solidarité mondiale. La COVID-19 profite continuellement de nos divergences. Nous ne prendrons le dessus sur le virus que si nous travaillons ensemble sur les solutions", a déclaré Mme Moeti.
Un nouveau variant du coronavirus, baptisé "Omicron", vient d'être détecté pour la première fois en Afrique du Sud.
"Le variant B.1.1.529 a été signalé pour la première fois à l'OMS par l'Afrique du Sud le 24 novembre 2021 (...). Ce variant présente un grand nombre de mutations, dont certaines sont préoccupantes", a déclaré dans un communiqué un groupe d'experts chargé par l'OMS de suivre l'évolution de la COVID-19, qui s'est réuni vendredi à Genève pour évaluer le nouveau variant.
"L'Afrique du Sud a demandé la convocation de cette réunion d'urgence afin de discuter des implications du nouveau variant", a indiqué le porte-parole de l'OMS Christian Lindmeier, soulignant que le nouveau variant était classé "préoccupant" et baptisé "Omicron".
Près de 100 séquen?ages du variant ont été signalés depuis le 11 novembre dernier et les premières analyses montrent que ce variant présente certaines mutations qui doivent faire l'objet d'études plus approfondies, toujours selon l'agence onusienne.