Le Premier ministre slovène Janez Jansa a proposé mercredi à la Pologne l'aide des forces de police de son pays pour protéger la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, qui est également la frontière extérieure de l'Union européenne (UE), contre l'immigration illégale.

"La Slovénie offre l'aide directe des policiers slovènes si la Pologne estime qu'une telle aide est nécessaire", a indiqué M. Jansa lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre polonais en visite, Mateusz Morawiecki.

M. Morawiecki a appelé les migrants illégaux à cesser de converger vers les frontières de la Pologne, affirmant que "la migration illégale ne permet pas d'entrer dans l'Union européenne."

M. Jansa, président du Conseil de l'UE jusqu'à la fin de cette année, a remercié la Pologne d'avoir empêché les migrants illégaux d'entrer dans l'UE. Ces dernières semaines, des milliers de migrants illégaux sont restés bloqués à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie.

"La Slovénie condamne les actions du régime biélorusse, du président (Alexandre) Loukachenko, qui exploitent les gens pour atteindre des objectifs politiques et tentent de déstabiliser non seulement la situation en Pologne mais aussi dans toute l'UE", a dit M. Jansa.

"L'UE devrait soutenir ses Etats membres qui protègent ses frontières extérieures en cofinan?ant toutes les mesures, y compris les barrières physiques le long de la frontière, car ces mesures empêchent la violence et le franchissement illégal des frontières et permettent d'éviter de recourir à des mesures plus invasives", a poursuivi M. Jansa.

La frontière de la Slovénie avec la Croatie est la frontière sud de l'espace Schengen, sans frontières, de l'UE. M. Jansa a affirmé que la Slovénie avait enregistré 8.500 tentatives de franchissement illégal de sa frontière cette année, contre 14.000 en 2020. Depuis 2016, la Slovénie a érigé une cl?ture en fil de fer barbelé sur une grande partie de sa frontière avec la Croatie afin de freiner l'immigration clandestine.

M. Jansa s'est également inquiété du nombre élevé des forces de l'armée russe stationnées le long de la frontière entre la Russie et l'Ukraine, affirmant que l'UE et l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) devaient rester vigilantes.