Dernière mise à jour à 08h54 le 17/06
La Grèce bénéficie des relations saines qu'elle entretient avec la Chine dans le cadre de l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR), et continuera de coopérer de la sorte avec la partie chinoise, a déclaré Spiros Lambridis, représentant permanent de la Grèce auprès de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN).
"A ce stade, nous n'en retirons que des avantages - les avantages d'une relation commerciale saine et tout à fait légitime", a-t-il indiqué lundi dans une interview accordée à la cha?ne américaine CNBC, citant en exemple le chantier de collaboration bilatérale de grande envergure très réussi à avoir vu le jour en Grèce dans le cadre de l'ICR - le projet d'investissement chinois de COSCO SHIPPING dans le port du Pirée.
Il y a une dizaine d'années, lorsque la Grèce a lancé un appel d'offre international pour la gestion de son plus grand port, le Pirée était un port en déclin, a-t-il souligné.
"Les Chinois ont remporté l'appel d'offre pour le port du Pirée de manière ouverte et légitime... Aujourd'hui, grace à ces investissements et grace à des efforts nationaux, le Pirée est redevenu le plus grand port de Méditerranée", a indiqué M. Lambridis.
A l'issue d'un appel d'offre international, la société chinoise COSCO SHIPPING a en effet acquis en 2016 une part majoritaire dans la Piraeus Port Authority S.A, l'opérateur du port du Pirée.
Piraeus Container Terminal S.A., une filiale de ce groupe, gérait déjà le terminal de conteneurs du port depuis 2009, tandis que la Grèce connaissait une grave crise de la dette qui l'a conduite au bord de la faillite.
Ces dernières années, grace à des travaux de modernisation et d'expansion, l'image du Pirée a changé. Les investissements chinois se sont étendus à de nombreux secteurs en Grèce, et les liens économiques entre les deux pays se sont approfondis.
"Nous faisons les meilleurs choix stratégique pour notre pays (...) A ce jour, nous avons rejoint l'Initiative la Ceinture et la Route de manière très concrète, dans des projets très concrets. Nous ne considérons pas cela comme une relation stratégique avec un autre partenaire, et nous n'allons pas pour autant l'abandonner simplement parce que d'autres le font", a déclaré M. Lambridis.