A l'heure où plusieurs pays du monde mènent des campagnes massives de vaccination contre la COVID-19, il y a encore trop de migrants qui rencontrent des difficultés à accéder aux vaccins, a indiqué mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans un communiqué.

Les migrants irréguliers et sans papiers ainsi que les personnes déplacées de force sont particulièrement exposés, a précisé l'agence onusienne basée à Genève.

Des politiques gouvernementales, des réalités opérationnelles et des exigences administratives telles que les cartes d'identité et les permis de résidence, peuvent entraver l'accès aux efforts de vaccination des migrants, a souligné l'OIM.

"Ce que nous constatons dans certains cas, c'est une déconnexion entre ce qui est engagé sur le papier et ce qui se passe réellement dans la pratique", a déclaré le directeur général de l'OIM Antonio Vitorino dans le communiqué.

"Les obstacles aux services de santé sont systémiques bien avant la pandémie et restent une réalité pour trop de migrants dans trop d'endroits", a-t-il ajouté.

L'OIM note avec une préoccupation particulière les "obstacles administratifs et logistiques" dans près de 40 pays, dont l'obligation de présenter une carte d'identité nationale ou un permis de séjour valide, ou de se pré-enregistrer auprès des régimes d'assurance nationaux. Selon l'agence onusienne, ces demandes peuvent constituer un obstacle pour certaines catégories de migrants et de personnes déplacées de force.

L'OIM pointe aussi du doigt l'hésitation générale à se faire vacciner en raison d'une sensibilisation insuffisamment ciblée par des canaux linguistiquement et culturellement appropriés.

Par ailleurs, la mobilité constitue également un défi pour les vaccins nécessitant deux doses, ainsi que la nécessité de disposer d'un smartphone, d'un ordinateur ou d'une connexion Internet pour s'inscrire, selon l'OIM.