Dernière mise à jour à 10h13 le 24/04
Le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a souligné jeudi la nécessité de défendre les droits de l'homme dans le cadre de la lutte contre la pandémie de COVID-19.
"La pandémie de COVID-19 est une crise de santé publique. Mais elle est aussi bien plus que cela : elle est aussi une crise économique, sociale et humaine, qui est rapidement en train de devenir une crise des droits de l'homme", a déclaré M. Guterres dans un message vidéo sur l'importance du respect des droits de l'homme dans les mesures de réponse à la pandémie.
Face à une montée de l'ethno-nationalisme, du populisme et de l'autoritarisme, ainsi qu'à un recul des droits de l'homme dans certains pays, la crise de santé publique peut servir de prétexte pour adopter des mesures répressives dans des domaines sans rapport avec la pandémie, a indiqué M. Guterres, soulignant que c'était là une attitude "inacceptable".
Les gouvernements doivent plus que jamais se montrer transparents, réactifs et responsables. L'espace civique et la liberté de la presse sont également essentiels. Les organisations de la société civile et le secteur privé ont par ailleurs un r?le essentiel à jouer, a souligné M. Guterres.
"Et dans tout ce que nous faisons, n'oublions jamais que la menace est le virus, pas les gens", a-t-il réaffirmé.
Le Secrétaire général a appelé à des mesures destinées à garantir que toutes les mesures d'urgence, y compris l'imposition de l'état d'urgence, soient bien légales, proportionnées, nécessaires et non discriminatoires, qu'elles aient des objectifs et une durée spécifiques, et qu'elles adoptent l'approche la moins intrusive possible pour protéger la santé publique.
"La meilleure réponse est une réponse proportionnelle à la menace immédiate, et qui protège les droits de l'homme et l'état de droit", a-t-il indiqué.