Dernière mise à jour à 08h41 le 03/12
Le président américain Donald Trump a annoncé lundi que les Etats-Unis allaient rétablir les droits de douane sur l'acier et l'aluminium importés du Brésil et de l'Argentine "avec effet immédiat".
"Le Brésil et l'Argentine ont procédé à une dévaluation massive de leurs monnaies, ce qui n'est pas bon pour nos agriculteurs", a déclaré Donald Trump dans un tweet diffusé lundi matin.
"Par conséquent, à compter de maintenant, je rétablis les droits de douane sur tout l'acier et l'aluminium expédiés aux états-Unis à partir de ces pays", a-t-il poursuivi.
Le président américain s'en est ensuite pris de nouveau à la Réserve fédérale américaine (Fed), la pressant d'abaisser les taux d'intérêt et d'assouplir sa politique monétaire afin que de nombreux pays ne puissent "plus tirer avantage" d'un dollar fort.
De son c?té, le président brésilien Jair Bolsonaro a déclaré lundi aux journalistes qu'il discuterait de la question avec son ministre de l'économie, Paulo Guedes, et qu'il s'entretiendrait directement avec le président américain, si nécessaire. "J'ai un canal ouvert avec Trump", a-t-il affirmé.
Au milieu d'une vive opposition, l'administration Trump avait imposé des taxes sur les importations d'acier et d'aluminium au niveau mondial l'année dernière en invoquant des préoccupations de sécurité nationale. En mai de cette année, le président américain a supprimé les droits de douane pesant sur le Canada et le Mexique, dans l'espoir que le Congrès américain ratifie l'Accord états-Unis-Mexique-Canada, un nouvel accord commercial conclu à la fin de l'année dernière.
Le Brésil et l'Argentine ont conclu des accords avec l'administration américaine pour bénéficier de dérogations aux droits de douane sur l'acier et l'aluminium. L'annonce surprise de Donald Trump intervient quelques mois après que le Brésil et les états-Unis ont officiellement commencé à négocier un accord commercial en juillet.
L'accusation du président américain d'une dévaluation "massive" de la monnaie va à l'encontre des conclusions du département du Trésor, qui a déclaré dans son rapport semestriel de mai qu'aucun des principaux partenaires commerciaux des états-Unis ne répondait aux critères de la manipulation monétaire.