Dernière mise à jour à 08h35 le 13/06
Le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a déclaré mercredi que la prévention et la médiation des conflits étaient deux des plus importants outils à la disposition de la communauté internationale pour réduire les souffrances humaines.
Au cours d'une réunion du Conseil de sécurité sur la prévention et la médiation des conflits, M. Guterres a indiqué qu'agir rapidement permettait d'empêcher les crises de s'aggraver, de sauver des vies et de réduire les souffrances, ce qui représente le mandat le plus fondamental des Nations Unies.
En dépit de "signes encourageants" dans la poursuite de ces objectifs, avec notamment une passation constitutionnelle du pouvoir au Mali et à Madagascar, ou encore le rapprochement entre l'Ethiopie et l'Erythrée, les efforts de l'ONU "restent confrontés à de graves défis", a indiqué le Secrétaire général, soulignant que l'ONU continuait cependant à "travailler sur tous les fronts", avec par exemple les efforts de consolidation de la paix au Yémen, en République centrafricaine et au Burkina Faso.
Les opérations de maintien de la paix et les missions politiques spéciales des Nations Unies représentent des efforts vitaux en termes de prévention et de résolution des conflits, a-t-il indiqué, ajoutant que le développement durable était également un outil efficace de prévention des conflits.
Le Secrétaire général a par ailleurs souligné que quelque 600 millions de jeunes vivant dans des pays fragiles ou touchés par un conflit étaient en mesure d'apporter des contributions essentielles aux processus de médiation et de consolidation de la paix, et que les acteurs indépendants et les organisations non gouvernementales constituaient des compléments indispensables aux efforts de l'ONU.
"Les co?ts humains et financiers des conflits sont élevés, et continuent à augmenter. Les déplacements forcés sont à leur plus haut niveau depuis la Seconde Guerre mondiale, et la faim est en train de ressurgir après des années de déclin", a déploré M. Guterres, soulignant que "nous ne pouvons pas nous permettre de réduire l'énergie et les ressources que nous investissons dans la prévention et la médiation".
En conclusion, il a exhorté les membres du Conseil de sécurité et tous les Etats membres des Nations Unies à ?uvrer en direction d'une plus grande unité, afin que les efforts de prévention et de médiation soient les plus efficaces possible.