Dernière mise à jour à 09h39 le 24/02
Le Premier Ministre fran?ais Edouard Philippe a présenté, vendredi à Lille (Nord), un nouveau plan contre la radicalisation djihadiste. Une soixantaine de mesures seront déclinées à l'école, à l'université, dans le monde du sport, dans les entreprises et dans les services publics, a-t-il indiqué.
Au terme d'un comité interministériel rassemblant dans la matinée une dizaine de membres du gouvernement, dont Nicole Belloubet (Justice), Gérard Collomb (Intérieur), Jean-Michel Blanquer (Education) et Laura Flessel (Jeunesse), le Premier ministre a dévoilé vendredi midi, à Lille, le "plan national de prévention de la radicalisation", annoncé en octobre dernier par le Président Emmanuel Macron.
"Il existe aujourd'hui, dans notre pays, des frontières intérieures. Invisibles ou ostensibles", a déclaré devant la presse Edouard Philippe. "Notre ambition est de prévenir pour protéger", a-t-il ajouté. "La radicalisation islamiste menace notre société", a-t-il insisté, alors que la France a commémoré le mois dernier le troisième anniversaire des attentats meurtriers de janvier 2015.
Sans entrer dans le détail de la soixantaine de mesures prévues dans le "plan national de prévention de la radicalisation", le Premier Ministre a expliqué "l'approche globale" qui le sous-tend. Un "plan de mobilisation", a-t-il dit, qui se déclinera à l'école, à l'université, dans le monde du sport, dans les entreprises, dans les services publics et l'Administration, dans les prisons.
Edouard Philippe a d'autre part annoncé pour le printemps un "conseil scientifique piloté par l'institut national des hautes études de sécurité et de justice" car "la menace se transforme, et comprendre est un préalable indispensable à l'action", a-t-il dit.
Il a aussi indiqué qu'à l'automne seront organisés des "états généraux de la recherche et de la clinique en psychologie psychiatrique de la radicalisation" et appelé la société civile à "déconstruire les discours de haine".
"L'Etat mène et va mener de fa?on déterminée ce combat mais l'Etat ne peut pas le gagner seul, sans les Musulmans de France", a-t-il déclaré. Avant d'ajouter: "Lutter contre la radicalisation islamiste, c'est lutter contre ceux qu'ils veulent faire croire que l'Islam ne serait pas compatible avec la République".