Le président syrien Bachar el-Assad a visité mardi la base aérienne de Hmeimim à Lattaquié (nord), passant en revue les derniers équipements militaires dans cette base russe, a rapporté l'agence de presse officielle SANA.

La visite de M. Assad à Hmeimim est la première du dirigeant syrien sur cette base administrée par les forces russes depuis 2015, date de leur intervention auprès des forces gouvernementales syriennes pour les aider à contrer l'insurrection appuyée par l'étranger.

D'après SANA, le président syrien a visité la base et a passé en revue les équipements militaires modernes, dont des avions de guerre et des véhicules blindés.

Au c?té des commandants russes de la base, le fils de Hafez el-Assad a également inspecté le dernier modèle en date de chasseur Su-35.

C'est la dernière visite importante en date effectuée par le président syrien, qui s'est rendu auparavant à Homs (centre) pour prier à l'occasion de l'A?d el-Fitr, la fête célébrant la fin du mois sacré du ramadan. C'était la première fois qu'il s'y rendait depuis le début de la guerre il y a six ans.

Il a également rendu visite à des soldats blessés à Hama (ouest) en compagnie de sa femme et de leurs trois enfants.

Alors que M. Assad visitait Hmeimim, la Maison Blanche a évoqué la possibilité qu'une nouvelle "attaque à l'arme chimique" soit menée par les forces gouvernementales syriennes, avertissant le président Assad qu'il en paierait "le prix fort" si elle venait à être menée.

Les avions de guerre américains ont également frappé l'armée syrienne plusieurs fois ces deux derniers mois, alors que les forces gouvernementales se dirigeaient vers Raqqa, la capitale de facto de l'Etat islamique, et les zones près de la frontière irakienne.

La Russie n'a cessé de condamner ces frappes américaines, alors que les médias ont rapporté que Moscou avait doté l'armée syrienne de matériels militaires de pointe pour se défendre contre d'autres attaques.

La visite de Bachar el-Assad sur cette base aérienne avait visiblement pour objectif d'afficher sa confiance envers la Russie et l'alliance forte qu'il forme avec elle face aux menaces américaines.