Dernière mise à jour à 08h20 le 15/12
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé mardi la communauté internationale à tout faire "pour arrêter le carnage" à Alep, en Syrie, où l'opposition armée a perdu beaucoup de terrain face aux forces gouvernementales.
"Au cours des dernières 48 heures, nous avons assisté à un effondrement presque complet des lignes de front tenues par l'opposition armée, leur laissant seulement 5% de leur territoire d'origine dans la ville" d'Alep, a souligné M. Ban lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur la situation en Syrie.
"Nous comprenons que des négociations sont en cours entre les parties, pour un accord d'évacuation, facilité par la Russie et la Turquie. Nous appuyons ces efforts et nous sommes prêts à aider à la mise en oeuvre et à la supervision de cet accord qui serait imminent", a-t-il ajouté.
Selon le secrétaire général, "la tache immédiate est de faire tout notre possible pour arrêter le carnage".
"Au cours des derniers jours et des dernières heures, nous avons apparemment été les témoins des efforts du gouvernement syrien et de ses alliés pour mettre fin au conflit interne du pays par une victoire militaire totale et sans compromis", a-t-il noté.
"Alors que la bataille d'Alep se termine, j'invite les autorités syriennes et leurs alliés, la Russie et l'Iran, à honorer leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et à faire les choses suivantes : permettre aux civils restants de partir immédiatement et faciliter l'accès de tous les acteurs humanitaires et la fourniture d'une assistance d'une importance cruciale", a-t-il ajouté. "Les lois de la guerre et les droits humains universels doivent être respectés."
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a également plaidé mardi auprès de la communauté internationale afin qu'elle prenne en compte les cris des femmes, des hommes et des enfants terrorisés à Alep et qu'elle prenne des mesures en faveur des dizaines de milliers de personnes qui ont fui, se sont rendues ou ont été capturées afin qu'elles soient traitées conformément au droit international.