Environ 80 000 personnes supplémentaires ont été déplacées de leur foyer par l'escalade du conflit armé en Irak depuis le mois de mars, a déclaré jeudi un porte-parole de l'ONU, citant le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l'ONU.

"Ces nouveaux déplacements de populations se sont produits dans trois régions : le couloir d'Anbar, le couloir de Mossoul, et le nord de Salah al-Din", a déclaré le porte-parole de l'ONU Stephane Dujarric dans une conférence de presse quotidienne.

Les forces de sécurité irakiennes et les milices armées qui les soutiennent ont récemment intensifié leurs opérations contre les combattants de l'Etat islamique dans ces régions.

"De l'aide humanitaire est fournie aux personnes déplacées dans toutes ces régions, notamment sous la forme de denrées prêtes à être consommées, d'eau, d'installations sanitaires et d'abris", a-t-il expliqué.

"L'insécurité, les contr?les de sécurité très stricts, l'éloignement, le manque de protection et les camps surpeuplés restent cependant des problèmes critiques", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, des centaines de milliers de civils restent bloqués dans des zones en état de siège, comme Fallujah, et n'ont accès à aucune aide humanitaire régulière.

Près d'un million d'Irakiens ont été déplacés au cours de la guerre civile de 2006-2007, a déclaré le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR). A cela s'ajoutent 3,3 millions de déplacés depuis 2014, date à partir de laquelle l'Etat islamique (EI) a commencé à s'emparer de vastes portions de territoires dans le nord et l'ouest de l'Irak.