Dernière mise à jour à 16h13 le 28/04
La présidente brésilienne Dilma Rousseff a estimé mercredi qu'aucun dirigeant ne devait être destitué simplement parce qu'il est impopulaire.
"Au Brésil, un pays avec un système présidentiel comme celui des Etats-Unis, personne ne devrait être destitué juste parce qu'il est impopulaire", a-t-elle lancé sur la cha?ne CNN.
Selon elle, des chefs de l'Etat et de gouvernement en Europe confrontés à des taux de ch?mage supérieurs à 20% ont eux aussi connu de fortes chutes de popularité, a-t-elle ajouté.
Mme Rousseff est sous le coup d'une procédure de destitution, l'opposition l'accusant d'avoir maquillé les comptes publics en 2014, année de sa réélection, pour dissimuler l'ampleur des déficits. Elle a estimé que ces manipulations fiscales n'étaient pas pénalement répréhensibles et que la procédure de destitution était donc illégitime, parlant même de coup d'Etat.
La commission spéciale du Sénat brésilien sur la destitution de Mme Rousseff décidera le 6 mai prochain de l'avenir de la procédure. Si elle donne son feu vert à cette procédure, les sénateurs se prononceront alors en session plénière le 11 mai.
En vertu de la loi, si la majorité des sénateurs (au moins 41 sur 81) se prononcent en faveur de la procédure de destitution, Mme Rousseff sera démise de ses fonctions pendant 180 jours, soit la durée de son procès, et le vice-président Michel Temer deviendra chef de l'Etat par intérim.