Dernière mise à jour à 08h33 le 14/08
Le général Raymond Odierno, chef d'état-major de l'armée américaine, a estimé mercredi que son pays devait envisager d'intégrer des soldats au sein de l'armée irakienne si la campagne contre l'Etat islamique (EI) ne donnait pas les résultats escomptés.
"Je crois que si l'on se rend compte dans les mois à venir qu'on ne fait pas de progrès, il faudrait très probablement envisager d'intégrer des soldats avec eux (les Irakiens) et voir si ?a peut faire la différence", a-t-il indiqué.
"C'est une option que l'on peut soumettre au président au moment opportun", a ajouté le général à l'occasion de sa dernière conférence de presse avant son départ à la retraite vendredi. Il a toutefois balayé les appels de certains à agir plus agressivement en Irak. "Je pense tout à fait que c'est à la région de résoudre ce problème. Les Etats-Unis ne le peuvent pas", a-t-il dit.
Face aux pressions des faucons du Parti républicain qui ont réclamé à plusieurs reprises des renforts en Irak, le président Barack Obama a répété qu'il n'engagerait pas des troupes américaines sur le sol irakien.
Alors que le premier anniversaire de la campagne multinationale contre l'EI approche, les progrès très lents et quelques échecs occasionnels ont suscité les critiques des Républicains, transformant la question en un sujet de campagne pour l'élection présidentielle 2016.
Le candidat républicain à la Maison Blanche, Jeb Bush, s'est ainsi montré très virulent lors d'un meeting mardi soir en Californie. Le retrait "prématuré" des forces américaines en 2011 "a été une erreur fatale, créant un vide dans lequel l'EI s'est engouffré", a dénoncé le frère de l'ex-président George W. Bush.
Près de 3.500 soldats américains se trouvent aujourd'hui en Irak, la majorité servant comme instructeurs auprès des forces irakiennes.