Dernière mise à jour à 15h21 le 13/08
La déclaration que doit prononcer le Premier ministre japonais Shinzo Abe à l'occasion du 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale servira de "pierre de touche" aux relations entre Tokyo et Séoul, a déclaré mercredi le ministre sud-coréen des Affaires étrangères sud-coréen, Yun Byung-se.
M. Yun a ajouté que ce discours sera important pour l'amélioration des relations bilatérales, alors que les deux pays célèbrent le 50e anniversaire de la normalisation de leurs relations diplomatiques. M. Abe a laissé entendre récemment qu'il y exprimerait des remords pour le passé militariste de son pays, mais personne ne sait s'il renouvellera les excuses formulées par ses prédécesseurs.
Lors de l'inauguration d'un centre d'études sur le Japon à l'Académie nationale diplomatique, le chef de la diplomatie sud-coréenne a indiqué que son gouvernement avait redemandé à M. Abe de reprendre à son compte de fa?on claire les perceptions de l'histoire affichées par certains de ses prédécesseurs.
Si M. Abe accepte de le faire, les relations entre Séoul et Tokyo iront nettement de l'avant, a indiqué M. Yun, souhaitant qu'un tel rapprochement s'épanouisse en Asie du Nord-Est.
La Corée du Sud a appelé M. Abe à inclure quatres mots-clés dans sa déclaration (guerre d'agression, colonisation, excuses et repentance), reflétant ainsi les discours de ses prédécesseurs, à savoir Tomiichi Murayama en 1995 et Junichiro Koizumi en 2005.
MM. Murayama et Koizumi avaient en effet présenté leurs excuses aux pays voisins qui avaient souffert de la colonisation et des atrocités commises par l'armée impériale japonaise avant et pendant la Seconde Guerre mondiale.
Parallèlement, un octogénaire sud-coréen s'est immolé par le feu devant l'ambassade du Japon à Séoul, à l'occasion d'une manifestation réclamant les excuses du Japon pour l'esclavagisme sexuel imposé à des Sud-coréennes il y a plus de 70 ans.