Il y a soixante-dix ans, le 26 juillet 1945 exactement, lorsque les états-Unis, la Grande-Bretagne et la Chine publièrent la Déclaration de Potsdam, exigeant la reddition inconditionnelle du Japon, le contenu du document ne fut pas pris suffisamment au sérieux au Japon.
Il ne l'est pas davantage aujourd'hui.
Le document est en grande partie passé sous silence au Japon, où Shinzo Abe et les faucons de droite sont de connivence pour réécrire la constitution pacifiste de leur pays et libérer son potentiel militaire longtemps réfréné.
Cela ne devrait pas être le cas, car c'est dans ce document que réside la clé pour résoudre bon nombre des problèmes qui hantent l'Asie de l‘Est aujourd'hui.
Le document est explicite sur la nature de la guerre lancée par le Japon et exige l'élimination du militarisme, le procès des criminels de guerre, et l'établissement d'un ? gouvernement tourné vers la paix et responsable ? au Japon.
Cependant, Shinzo Abe a remis en question la légitimité du Tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient, défié à plusieurs reprises les appels internationaux lui demandant de cesser de rendre hommage au sanctuaire de Yasukuni, où sont inscrits, entre autres, des criminels de guerre condamnés de classe A, et refuse de reconna?tre que son pays a mené une guerre d'agression.
Et il refuse toujours, sans vergogne, de reconna?tre la Déclaration de Potsdam, ce qui peut sembler inimaginable pour le responsable d'un pays assoiffé de reconnaissance internationale en tant que ? pays normal ?.