Le président afghan Ashraf Ghani Ahmadzai a souligné que le gouvernement nouvellement formé, issu des élections, était dans l'obligation d'apporter la paix, la stabilité et la prospérité au peuple dans l'ensemble du pays.
"Nos jeunes sont à la recherche d'un emploi, nos femmes veulent le droit à l'éducation, les personnes handicapées ont besoin qu'on s'occupe d'elles", a énuméré M. Ghani lors d'un entretien exclusif accordé à Xinhua avant sa première visite officielle en Chine, laquelle a débuté lundi 27 octobre.
"C'est une société qui a souffert de véritables drames au cours des 36 dernières années, et nous voulons absolument devenir les guérisseurs qui permettent à notre société de panser ses plaies", a-t-il dit.
Interrogé sur l'ordre des priorités dans son travail entre la sécurité, la bonne gouvernance et l'économie, le président a répondu : "Il faut avancer simultanément sur les différents fronts, donc c'est une question sur la répartition du temps. Je passe 30 % de mon temps sur la sécurité, 30 % sur l'économie, et le reste sur la bonne gouvernance et l'Etat de droit. On ne peut pas marcher sur une seule jambe."
Au sujet de la cérémonie de départ des forces britanniques qui s'est déroulée dimanche, et plus généralement du retrait progressif des autres troupes étrangères d'Afghanistan, M. Ghani a fait ce commentaire : "Nous sommes reconnaissants aux Britanniques et à nos alliés de leur engagement en Afghanistan, mais la tache de défense de l'Afghanistan, et sa sécurisation, nous incombe entièrement."
"Très peu de personnes pensaient que le transfert des taches de sécurité fonctionnerait, et il en allait de même pour la transition politique. Mais nous avons montré que nos forces armées sont compétentes et aptes à assumer les responsabilités. Désormais, 100 % des opérations sont assurées par les forces afghanes", a-t-il ajouté.
"Nous avons une armée et une police constituées uniquement de volontaires, ce qui montre que les gens ne sont pas forcés de devenir soldat ou policier. Ils se sont portés volontaires. Le sens du patriotisme est très fort dans notre pays", a renchéri le président.