L'ancien président fran?ais Nicolas Sarkozy a dénoncé mercredi sur la cha?ne de télévision privée TF1 "une volonté d'humilier" avec sa mise en garde à vue longue de 15 heures au lieu d'une convocation ordinaire, ainsi que "des chefs d'accusation grotesques".
Dans une interview enregistrée mercredi après-midi et diffusée à TF1 dans son journal de 20h00 heures, Nicolas Sarkozy, mis en examen dans la nuit de mardi à mercredi pour "trafic d'influence" et "corruption", a déploré le choix d'une garde à vue, sans précédent pour un ex-chef d'Etat sous la cinquième République.
"Il y a eu une volonté de m'humilier en me convoquant sous le statut de la garde à vue", a estimé l'ancien président, tout en qualifiant les chefs d'accusation sont "grotesques".
"Tout est fait pour donner de moi une image qui n'est pas conforme à la vérité", a-t-il souligné.
"Jamais je n'ai commis un acte contraire aux principes républicains ou à l'Etat de droit", a-t-il affirmé.
Dans cette interview accordée à deux journalistes, issus respectivement de TF1 et de la radio fran?aise Europe 1, Nicolas Sarkozy a mis en cause l'impartialité de la juge Claire Thépaut, qui l'a mis en examen notamment pour corruption active, en soulignant qu'elle appartenait au Syndicat de la magistrature (SM), classé à gauche.
Nicolas Sarkozy a été mis en examen mercredi matin pour corruption active, trafic d'influence et recel de violation du secret professionnel, quelques heures après la mise en examen de son avocat, Me Thierry Herzog, et d'un haut magistrat de la Cour de cassation, Gilbert Azibert.
"Après dix-huit heures de garde à vue, Nicolas Sarkozy a été mis en examen, dans la nuit du mardi 1er au mercredi 2 juillet, pour corruption active, trafic d'influence et recel de violation du secret professionnel", rapporte mercredi le journal Le Monde.
L'ex-chef de l'Etat avait été placé en garde à vue mardi matin peu après 8h00 (heure locale), au siège de l'office central de lutte contre la corruption, les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) de la direction centrale de la police judiciaire à Nanterre (banlieue ouest de Paris), où son avocat Me Thierry Herzog, et deux magistrats, Gilbert Azibert et Patrick Sassoust, avaient également été placés en garde à vue la veille.
Cette mise en examen constitue un obstacle majeur pour le retour à la scène politique de Nicolas Sarkozy, qui jouit pourtant d'un soutien populaire important parmi les électeurs de la droite.
Des observateurs politiques estiment que les électeurs de la droite pourraient désormais se tourner vers des hommes politiques comme Alain Juppé ou Fran?ois Fillon, qui sont compétents et causent moins de polémique, qui ont moins de défauts politiques. Bref, des hommes politiques de droite capables de redresser la France dans les domaines politique et économique.
Depuis sa défaite dans les élections présidentielles de 2012, Nicolas Sarkozy a été entendu plusieurs fois et durant de longues heures par des juges. Il est accusé d'être impliqué dans plusieurs scandales politiques.