Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé jeudi à davantage d'efforts internationaux pour faire face à des drogues illicites dans le monde, à l'occasion de la journée internationale contre l'abus et le trafic illicite de drogues.
"L'abus des drogues et le trafic illicite ont des conséquences désastreuses pour les efforts internationaux visant à offrir une plus grande prospérité et l'égalité pour tous", a déclaré M. Ban dans son message marquant la Journée internationale contre l'abus et le trafic illicite de drogues célébrée jeudi dans le monde entier.
Selon un rapport de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), la consommation mondiale de drogues dans le monde s'est stabilisée, mais quelque 200.000 personnes sont encore victimes de décès liés à la drogue.
Le rapport publié le même jour à Vienne dit que globalement, on estime qu'en 2012, entre 162 millions et 324 millions de personnes, ce qui correspond entre 3,5% et 7,0% de la population mondiale agée de 15-64 ans, ont consommé une drogue illicite - principalement du cannabis, des opiacés, de la coca?ne ou des stimulants de type amphétamine - au moins une fois au cours de l'année précédente.
La consommation de drogues par les utilisateurs réguliers et par ceux présentant des troubles ou une dépendance liés à cette consommation concerne entre 16 millions et 39 millions de personnes.
Alors que l'Internet continue d'être utilisé pour le trafic de drogues et le commerce illicite de précurseurs chimiques, l'utilisation du "réseau noir" n'a cessé de cro?tre, indique le rapport. Le "réseau noir" constitue un marché virtuel, qui est inaccessible en faisant une recherche sur le web, et où il est difficile pour les forces de l'ordre d'identifier les propriétaires de sites web et les utilisateurs, alors que leurs identités restent cachées au moyen de méthodes sophistiquées de dissimulation.
Le démantèlement d'un site de ce "réseau noir", la "Route de la Soie", a montré que le site avait dégagé des recettes d'environ 1,2 milliard de dollars pour deux à cinq ans d'exploitation, selon le rapport.