Les Irakiens ont commencé à voter mercredi matin dans le cadre des élections législatives, les premières depuis le retrait des troupes américaines du pays à la fin 2011.
Plus de 8.000 bureaux de scrutin à travers le pays ont ouvert leurs portes à 07h00 heure locale (04h00 GMT) et devraient fermer à 18h00 (15h00 GMT).
Plus de 21 millions d'Irakiens sont admissibles au vote pour le nouveau parlement, qui amènera, ils espèrent, du changement dans le pays ravagé par la violence.
Plus de 9.000 candidats de 280 entités politiques se disputent les 328 sièges.
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, à la tête de la Coalition de l'Etat de droit, est en quête d'un troisième mandat au poste le plus important du pays.
Plusieurs observateurs locaux croient que sa coalition à majorité chiite pourrait remporter les élections, sans toutefois obtenir la majorité face à d'autres entités électorales de taille, y compris des blocs chiites rivaux.
Plusieurs Irakiens exprimé espoir que les élections législatives apporteront un vent de changement au pays, mais certains observateurs locaux préviennent que l'Irak a encore beaucoup de chemin à faire avant de devenir un état stable et prospère.
Les différends et les divisions entre les communautés irakiennes principales -- les chiites, les sunnites et les kurdes -- s'approfondissent, reflétant l'incapacité du processus politique à contourner les conflits entre les factions du pays qui ont éclaté après l'invasion de 2003, menée par les Etats-Unis.
Selon la constitution irakienne, le "plus grand bloc" au sein du parlement aura le droit de nommer un premier ministre qui formera un cabinet.
La Cour suprême fédérale a décrété en 2010 que le "plus grand bloc" peut signifier la plus grande coalition électorale ou la plus grande coalition formée après les élections.
Le jugement, en plus d'avoir modifié le système électoral d'allocation des sièges diminuant l'avantage précédemment accordé aux plus grands partis, a incité plusieurs grands partis et politiciens célèbres à éviter la formation de coalitions électorales plus larges qui pourraient réunir des membres aux intérêts conflictuels.
Les dernières élections législatives de mars 2010 ont été teintées de conflits concernant le dépouillement des votes, d'interprétations légales et de négociations d'alliances, qui ont donné lieu à plus de huit mois d'impasse politique.
Plusieurs observateurs estiment qu'avec autant de géants politiques menant des courses indépendantes dans les élections de cette année, la formation d'un nouveau gouvernement en Irak s'annonce encore une fois difficile.