Depuis le début de la crise en Syrie, les dégats directs aux secteurs du pétrole et des mines du pays, les piliers de son économie, ont totalisé quelques 502 milliards de livres syriennes (3 milliards de dollars américains), a indiqué lundi le ministre syrien du Pétrole, Suleiman al-Abbas.
Les dégats comprennent le pétrole et le gaz gaspillé et volé, ainsi que les dégats aux infrastructures, aux installations, aux gazoducs et oléoducs, a indiqué M. al-Abbas, cité par l'agence de presse officielle SANA. En ce qui concerne les pertes indirectes, le ministre les a estimé à quelque 19 milliards de dollars américains.
Le secteur pétrolier est le pilier de l'économie de la Syrie, et constitue près de la moitié des exportations du pays. Cependant, depuis le début de la crise en 2011, la production du pétrole a chuté, du fait que les principaux champs de pétrole se situent dans les régions occupées par les rebelles dans le nord-est et ont été utilisés à tort par les rebelles. En 2013, la Syrie a même d? importé 1,7 milliard de dollars américains de pétrole pour satisfaire les besoins des populations.
Les sanctions imposées par les pays de l'Union européenne sur le secteur du pétrole de la Syrie rendent la situation plus délicate. Les sanctions interdisent l'achat ou le transport de pétrole syrien, n'autorisent pas les compagnies à faire des affaires avec la Syrie ou investir dans le secteur, retirent les experts et le personnel, et suspendent les financements, en plus des sanctions contre les compagnies syriennes.
La Syrie a indiqué il y a plusieurs mois que les sanctions" injustes" lui ont co?té plusieurs milliards de livres syriennes, alors que des informations non officielles indiquent que les réelles pertes du secteur du pétrole dépasseraient les milliers de milliards de dollars américains.