Les experts mandatés par la justice fran?aise pour enquêter sur la mort du dirigeant palestinien Yasser Arafat ont finalement écarté la thèse d'un empoisonnement, a annoncé mardi une source proche du dossier citée par l'AFP.
Leur rapport va dans le sens d'une mort naturelle.
Le parquet de Nanterre et Me Pierre-Olivier Sur, conseil de Souha Arafat, veuve de Yasser Arafat, n'ont pas souhaité faire de commentaires dans l'immédiat. La veuve avait déposé en juillet 2012 une plainte contre X pour assassinat en France, après la découverte de polonium, une substance radioactive, sur des effets personnels de son mari.
Les juges d'instruction diligentés dans ce dossier avaient ordonné l'exhumation de la dépouille du dirigeant, ce qui fut fait en novembre 2012. Une soixantaine d'échantillons avaient été répartis pour analyse entre trois équipes d'enquêteurs, suisses, fran?ais et russes, chacune effectuant son travail individuellement, sans contact avec les autres.
Les experts semblent parvenir aujourd'hui à des conclusions divergentes. A l'inverse des Fran?ais, les Suisses ont fait savoir au début de novembre qu'ils privilégiaient la thèse de l'empoisonnement après avoir mesuré des quantités de polonium 210 jusqu'à 20 fois supérieures à ce qu'ils ont l'habitude d'observer. Ils n'ont toutefois pas affirmé catégoriquement que cette substance était la cause du décès.
Après la divulgation du rapport suisse, un membre de la direction palestinienne avait demandé la formation d'une "commission d'enquête internationale sur le meurtre du président Arafat". Isra?l a toujours rejeté toute implication dans la mort du dirigeant, survenue alors qu'il était agé de 75 ans, le 11 novembre 2004 dans un h?pital militaire fran?ais à Paris. Isra?l a estimé que la conclusion des experts fran?ais n'était "pas une surprise".