L'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont signé lundi à Téhéran un accord de coopération permettant à l'organe de l'ONU chargé de la s?reté nucléaire d'inspecter davantage d'installations nucléaires iraniennes.
Selon une déclaration conjointe signée par Ali-Akbar Salehi, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, et Yukiya Amano, le directeur général de l'AIEA en visite à Téhéran, l'Iran permettra aux inspecteurs de l'agence de s?reté nucléaire de l'ONU de visiter l'usine d'Arak qui comprend un réacteur à eau lourde et la mine d'uranium de Gchine.
L'accord "est une feuille de route qui précise les étapes mutuelles pour résoudre les problèmes en suspens" relatifs aux questions de l'AIEA sur les activités nucléaires de l'Iran, a indiqué M. Salehi.
"Ceci montre la flexibilité de l'Iran (dans ses efforts) pour cl?turer son dossier avec l'AIEA et barrer toutes les excuses utilisées par certains pour entraver le progrès du travail (question nucléaire)", a ajouté M. Salehi.
"C'est une étape importante, mais il reste encore beaucoup à faire", a déclaré Yukiya Amano, lors d'une conférence de presse, donnée à l'issue de la signature.
"En vertu de cet accord, l'Iran et l'AIEA coopéreront davantage dans les activités de vérification à l'AIEA pour résoudre tous les problèmes présents et passés", a-t-il expliqué.
La coopération de l'Iran consistera à fournir à l'AIEA des renseignements en temps opportun sur ses installations nucléaires et sur la mise en oeuvre de mesures de transparence. Pour sa part, l'AIEA continuera à prendre en compte les préoccupations sécuritaires de l'Iran, notamment par l'utilisation d'un accès à des informations confidentielles et la protection de ces données.
La déclaration conjointe signée par MM. Salehi et Amano sur un cadre de coopération est assortie d'une annexe qui énumère les mesures concrètes à prendre dans un premier temps par l'Iran au cours des trois prochains mois.
Il s'agira notamment de fournir des informations pertinentes sur la mine de Gchine, située dans le sud du pays, et le réacteur à eau lourde d'Arak, ainsi que sur les 16 sites désignés pour la construction de centrales nucléaires. En outre, l'accord prévoit de clarifier les annonces faites par l'Iran au sujet d'usines d'enrichissement supplémentaires et du recours à la technologie d'enrichissment au laser.
M. Amano a déclaré que les questions en suspens qui ne figurent pas dans l'annexe seront abordées ultérieurement, en vertu du Cadre de coopération.
"L'AIEA est fermement engagée à régler toutes les questions en suspens par le dialogue et la coopération", a-t-il insisté.
M. Salehi a indiqué lundi à la cha?ne de télévision étatique IRIB TV que l'Iran n'accepterait pas les demandes pour l'inspection des sites qui avaient été inspectés dans le passé.
Yukiya Amano est arrivé lundi à Téhéran pour des discussions avec de hauts responsables iraniens après que la république islamique et le groupe des 5+1,(les 5 membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne) eurent échoué à conclure un accord lors de leurs négociations du week-end passé à Genève.
Toutefois, les deux parties ont décicé de reprendre les négociations le 20 novembre prochain.
Toujours lundi, l'ambassadeur d'Iran à l'AIEA, Reza Najafi, a annoncé à Téhéran que son pays et l'agence de s?reté nucléaire de l'ONU tiendraient un nouveau cycle de négociations le 11 décembre prochain à Vienne, selon l'agence de presse officielle IRNA.