Le leader du Mouvement démocrate (Modem), Fran?ois Bayrou, qui vient de former une alliance centriste avec le président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), Jean-Louis Borloo, a revendiqué mercredi matin sa volonté de sortir la France du "marasme politique".
"On est dans un marasme de la politique fran?aise. Et ce rassemblement que nous avons fait sous le mot d'alternative, c'est un rassemblement pour sortir la France du marasme politique dans lequel elle se trouve", a déclaré le politicien fran?ais, dans une interview sur la cha?ne fran?aise BFMTV.
La création de cette union politique, dénommée "UDI-MoDem : l' Alternative" et scellée notamment en vue des élections européennes de mai 2014, a été officialisées mardi, lors d'une conférence de presse donnée à Paris par MM. Bayrou et Borloo.
"Les élites politiques, administratives et aussi médiatiques (de l'Hexagone) ont perdu le sens du réel", a regretté M. Bayrou, qui souhaiterait offrir une alternative politique aux "deux propositions qui ont l'exclusivité du pouvoir en France depuis des années", à savoir la gauche du Parti socialiste (PS), actuellement au pouvoir, et la droite de l'Union pour un mouvement populaire ( UMP).
Se positionnant résolument au centre de l'échiquier politique, l'ancien candidat aux élections présidentielles de mai 2012 a refusé de qualifier l'alliance nouvellement créée de "centre-droit ".
"Je suis un homme du centre", a-t-il rappelé, tout en confirmant son refus de toute alliance avec "la coalition au pouvoir" menée par le PS "en raison de sa fermeture" ainsi que de son incapacité à mettre en oeuvre des réformes.
Ne cachant pas sa volonté de rallier "les dé?us de Fran?ois Hollande", président socialiste élu en mai 2012, il s'est déclaré certain que des hommes et des femmes "un jour s'émanciperont de cet appareil complètement fermé, pesant et coupé de la réalité qui est l'appareil du PS".
Se décrivant comme proche de "la droite républicaine", soit celle qui ne s'approprie pas les idées xénophobes et populistes de l'extrême-droite, M. Bayrou, qui avait appelé à voter pour l' actuel président socialiste en 2012, a évoqué une "déception profonde" suscitée par la politique menée par ce gouvernement de gauche.
"Comment se fait-il que quatre ou cinq millions de Fran?ais qui n'étaient pas de gauche ont fait ce choix de l'alternance (à Nicolas Sarkozy, président de droite ayant gouverné la France de 2007 à 2012) ?", s'est interrogé le centriste.