Le parti conservateur de la chancelière allemande Angela Merkel et le parti Social-démocrate ( SPD) ont décidé jeudi d'entamer des pourparlers officiels pour former une ? grande coalition ? qui dirigerait la première économie d'Europe pour les quatre prochaines années.
Le président du SPD Sigmar Gabriel a déclaré à l'issue de ces discussions que les dirigeants du parti SPD soutenaient unanimement l'ouverture de négociations de coalition officielles avec l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de Mme Merkel, et avec son organisation affiliée en Bavière, l'Union social-démocrate (CSU).
Cet accord a été conclu près d'un mois après les élections du 22 septembre, quand le bloc CDU/CSU de Mme Merkel s'est imposé comme grand vainqueur en récoltant 41,5 % des suffrages, alors que le SPD, plus grand parti d'opposition, en décrochait 25,7 %.
N'ayant pas la majorité absolue des sièges parlementaires, le bloc CDU/CSU doit trouver un partenaire pour former une coalition pour diriger ce pays, poids lourd de l'économie européenne.
Des sondages récents ont montré que la plupart des Allemands souhaitaient une grande coalition avec le parti de centre-gauche SPD, comme celle observée lors du premier mandat de Mme Merkel entre 2005 et 2009. Le parti Vert, autre partenaire de coalition possible qui a remporté 8,4 % des voix, a exclu mercredi toute poursuite des discussions pour une alliance avec les conservateurs de Mme Merkel.
Les négociations devraient débuter mercredi, a déclaré M. Gabriel, et de nombreux analystes estiment que les marchandages devraient être longs du fait des divergences idéologiques et politiques entre les deux partis.
Une question particulièrement litigieuse pourrait être celle du salaire minimum obligatoire au niveau national.
Le SPD insiste pour davantage de justice sociale et à réaffirmé son objectif de mettre en place un salaire national minimum de 8,50 euros (11,35 dollars) par heure de travail.
Le parti de Mme Merkel est opposé à l'idée d'un salaire minimum à l'échelle nationale, mais soutient l'idée d'accords de salaire minimum conclus entre les employeurs et les syndicas par secteur et par région.
Mme Merkel a réaffirmé mercredi son opposition à un salaire minimum national, estimant que cela détruirait des emplois.