La France veut une action "proportionnée et ferme" contre le régime syrien, accusé d'avoir menée une attaque à l'arme chimique dans la banlieue de Damas, a déclaré le président fran?ais Fran?ois Hollande, lors d'un entretien publié vendredi par Le Monde.
"Toutes les options sont sur la table. La France veut une action proportionnée et ferme contre le régime de Damas", a indiqué M. Hollande dans cet entretien réalisé jeudi à l'Elysée et publié vendredi sur le site internet du journal fran?ais.
Interrogé sur les pays qui pourraient participer à une éventuelle intervention en Syrie, M. Hollande a répondu : "Si le Conseil de sécurité (de l'ONU) est empêché d'agir, une coalition se formera. "
Cette coaltion "devra être la plus large possible", "s'appuiera sur la Ligue arabe", et "aura le soutien des Européens", a-t-il dit.
"Il y a peu de pays qui ont les capacités d'infliger une sanction par des moyens appropriés", a avoué M. Hollande, ajoutant que la France s'apprête à y participer et "décidera de sa position en étroite liaison avec ses alliés".
Mais le président fran?ais a refusé de parler d'une guerre, préférant évoquer "la sanction d'une violation monstrueuse des droits de la personne humaine".
"Je ne suis pas favorable à une intervention internationale qui viserait à 'libérer' la Syrie ou à renverser le dictateur", a souligné M. Hollande, qui a cependant exclu "prendre une décision (sur une intervention éventuelle en Syrie) avant de disposer de tous les éléments qui la justifieraient".