Le ministère fran?ais des Affaires étrangères a déclaré lundi que le gouvernement fran?ais a communiqué aux autorités boliviennes "les explications nécessaires" concernant l' interdiction de survol du territoire fran?ais temporairement imposée par la France à l' avion du président Evo Morales début juillet.
"En ce qui concerne l'incident lié au survol de son territoire par l'avion qui transportait le président bolivien, la France a fourni aux autorités boliviennes les explications nécessaires et a eu l'occasion d'exprimer directement ses regrets", a affirmé le porte-parole du Quai d' Orsay, Philippe Lalliot.
Le haut diplomate fran?ais a, en outre, souligné la volonté fran?aise "de dépasser les malentendus qui ont pu découler (de cet incident diplomatique)".
Il a enfin formulé le "souhait de poursuivre le dialogue et la coopération, tant avec la Bolivie qu'avec l'ensemble des membres du Mercosur, dans l'esprit de respect et de confiance qui doit, selon nous, caractériser les relations avec ces pays".
En signe de solidarité avec la Bolivie, les pays membres du Mercosur, à savoir l' Argentine, le Brésil, le Paraguay et l' Uruguay, ont récemment décidé de rappeler pour consultation leurs ambassadeurs en France, en Espagne, en Italie et au Portugal.
L' interdiction de survol momentanée subie par le président Morales, qui l' avait contraint à faire escale à Vienne, en Autriche, a, semble-t-il, été motivée par le soup?on que l' avion présidentiel bolivien transportait l' ex-consultant de l' Agence nationale de la sécurité américaine (NSA), Edward Snowden, à l' origine d' un scandale sur les pratiques d' espionnage américaines.
Le chef d' Etat bolivien rentrait en effet de Moscou, où il avait participé à une réunion des pays producteurs de gaz naturel et où M. Snowden est bloqué depuis trois semaines dans la zone de transit de l' aéroport, en attendant de se voir accorder l' asile politique quelque part.