La conférence internationale proposée par la Fédération de Russie et les Etats-Unis d'Amérique représente la meilleure chance de résoudre la crise qui ravage la Syrie et menace la région en son entier, a affirmé lundi le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, ajoutant que cette conférence devait se tenir le plus t?t possible.
? Il y a urgence à mettre un terme à la violence. Trop de vies ont d'ores et déjà été perdues, alors que le conflit a entra?né une crise humanitaire dramatique ?, a expliqué Ban Ki-moon, lors de remarques à la presse faites depuis Genève où il se trouve pour l'ouverture de la session 2013 du Conseil économique et social.
En mai, la Fédération de Russie et les Etats-Unis d'Amérique avaient annoncé leur intention d'organiser une conférence internationale en vue de trouver une solution politique au conflit en Syrie, lequel a fait plus de 93.000 morts.
Fin juin, le représentant spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des états arabes pour le conflit en Syrie, Lakhdar Brahimi, avait annoncé que, selon toute probabilité, la conférence internationale n'aurait pas lieu en juillet.
M. Brahimi avait aussi rappelé que le gouvernement syrien avait annoncé qu'il serait présent, alors que les groupes d'opposition, qui doivent se réunir les 4 et 5 juillet prochain, n'étaient pour l'instant pas prêts à participer à une conférence en juillet.
? Il est prévu que le gouvernement et les groupes d'opposition envoient leurs délégations ?, a affirmé M. Ban, tout en soulignant la question toujours pendante de savoir qui représenterait le peuple syrien.
Le secrétaire général a indiqué que l'opposition devrait envoyer une délégation qui porte véritablement les voix des groupes d'opposition et représente leurs positions. ? Nous nous attendons également à ce que le Gouvernement syrien dépêche une délégation qui soit pleinement compétente et à même de s'engager dans des négociations avec le Représentant spécial conjoint Brahimi ?, a-t-il dit.
Une autre incertitude entoure la participation de l'Iran et de l'Arabie saoudite. ? Les Etats membres ne se sont pas encore mis d'accord pour savoir si leurs voix doivent être prises en considération et selon quelles modalités ?, a poursuivi le patron de l'ONU.
? J'appelle de nouveau tous ceux qui ont une influence sur ce dossier d'entendre le cri au secours du peuple syrien et de répondre à l'appel de l'histoire : agissez et agissez maintenant ?, a conclu le secrétaire général.