L'actrice Angelina Jolie a appelé lundi le Conseil de sécurité des Nations Unies à lutter contre les violences sexuelles dans des zones de guerre, réclamant une action forte de la communauté internationale sur cette question.
S'exprimant lors d'un débat du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et de sécurité, en sa qualité d'envoyée spéciale du Haut-Commissaire aux Réfugiés de l'ONU (HCR), Mme Jolie a souligné la responsabilité du conseil d'intervenir pour fournir une direction et une aide aux pays qui ne sont pas capables d'agir eux-mêmes sur cette question, car "ces crimes surviennent non pas parce qu'ils seraient inhérents à la guerre mais parce que le climat international le permet". "Je comprends qu'il y ait beaucoup de choses sur lesquelles le Conseil de sécurité de l'ONU a du mal à tomber d'accord. Mais la violence sexuelle dans les conflits ne doit pas en faire partie", a-t-elle dit. "Qu'il soit un crime de violer de jeunes enfants, je n'imagine pas que personne dans cette pièce soit en désaccord avec cette idée".
L'actrice oscarisée a souligné que c'était la volonté politique qui était nécessaire. Tous les pays du monde sont affectés par la violence sexuelle, et tous les pays partagent la responsabilité de lutter contre. "Le viol comme arme de guerre est une attaque contre la sécurité et un monde dans lequel de tels crimes sont possibles est un monde dans lequel il n'y a pas, il n'y aura jamais, de paix".
"Si le Conseil de sécurité fixe la lutte le viol et la violence sexuelle dans les conflits comme une priorité, elle en deviendra une et des progrès seront réalisés. Sinon, l'horreur continuera", a déclaré l'actrice célèbre.
Mme Jolie, militante engagée qui a visité des camps de réfugiés dans le monde entier, a pris la parole au nom des victimes de violences sexuelles dans les conflits, déclarant qu'elles "souffrent en premier lieu des mains de leurs violeurs, mais (qu'elles) sont également victimes de cette culture de l'impunité. C'est une réalité tragique, révoltante et véritablement honteuse".
Peu après la fin du discours de Mme Jolie, les 15 membres de cet organe décisionnel de l'ONU ont voté à l'unanimité en faveur de la résolution 2106, qui prévoit une approche plus constante et rigoureuse dans les enquêtes et les poursuites contre les violences sexuelles, comme principale mesure de dissuasion et à terme de prévention.