Le rythme trop lent de la réforme du secteur des services financiers est cause d'incertitude et entrave la croissance et la création d'emplois dans l'Union européenne (UE), a déclaré le Parlement européen dans une résolution adoptée jeudi à Strasbourg.
Les eurodéputés ont exigé l'accélération de réforme du secteur financier, tout en reprochant aux Etats membres de l'UE et à la Commission européenne de tarder à traduire leurs paroles en actes, notamment sur certains points depuis plus d'un an.
La résolution, adoptée à une large majorité, détaille les législations retardées faute d'accord au Conseil européen, parmi lesquelles la garantie des dép?ts de moins de 100.000 euros, gelée depuis début 2012. Sur l'union bancaire européenne, la résolution indique que les pays de l'UE manquent de détermination à trouver les accords requis pour traduire dans les faits leurs engagements publics.
De même, la révision des règles pour des plateformes de négociation plus s?res (révision de la directive sur les marchés d'instruments financiers), reste bloquée au Conseil européen malgré l'échéance établie par les chefs d'Etat et de gouvernement (pour fin 2012), indique le texte.
Les eurodéputés ont appelé la Commission européenne à publier les propositions qu'elle a promises et à évaluer l'efficacité et la proportionnalité des lois adoptées depuis le début de la crise financière.
"Il faut également évaluer les conséquences qu'aurait un échec de la réalisation de l'union bancaire, et ses effets sur les dettes souveraines," souligne la résolution.