Dernière mise à jour à 16h18 le 19/06
Dans un pays comme la Chine, où le secteur des drones est en perpétuelle évolution, chaque jour de nouvelles idées émergent par rapport à ce que ces engins sans pilote sont capables de faire. Incluant les livraisons en tout genre, qui, selon un expert de l'aviation, pourrait devenir non seulement une industrie, mais aussi une aubaine pour l'armée de l'air du pays.
Les voies aériennes sont lucratives à condition d'avoir un trafic suffisant. Cependant, il est actuellement impossible de développer des routes dans l'espace aérien contr?lé par l'armée. Les règlements de ces zones pourraient devenir encore plus stricts, après une série d'incidents où les drones ont perturbé l'ordre public.
Il est aujourd'hui très important d'intégrer les organes militaires et gouvernementaux dans le plan de livraison du drone, a indiqué Wu Qiang, ingénieur en chef adjoint du Centre du Développement et des recherches de l'AVIC (Aviation Industry Corporation of China).
Le responsable a fait ses remarques lors d'un séminaire qui s'est tenu le 15 juin en marge du 8e UAV Show en Chine. Un événement organisé conjointement par le China Center for Aerospace Science Technology International Communications et l'Association for Unmanned Vehicle Systems of China.
Wu Qiang a proposé aux entreprises spécialisées dans l'activité de messagerie express, d'utiliser les systèmes pilotés par drone similaires à ceux de l'armée de l'air. Ces sociétés pouvant alors inviter des superviseurs de l'armée, de la police ou des organismes gouvernementaux à participer à leur fonctionnement.
Expliquant que de tels systèmes nécessitent normalement deux pilotes, dont l'un appartient à l'autorité supérieure. Ce siège peut être pris par des superviseurs gouvernementaux ou militaires pour garantir la sécurité des vols.
?En tenant compte de la ressemblance entre les systèmes, les superviseurs suivront une formation de pilotage. Dans le même temps, les pilotes de l'entreprise peuvent servir de forces de réserve pour l'armée?, a-t-il suggéré.
Plusieurs entreprises chinoises, dont l'un des leaders SF Express, ont exploité la nouvelle technologie, mais restant pour le moment à un stade d'expérimentation.
Le géant du commerce électronique JD.com, a annoncé au début du mois avoir lancé un centre de coordination de drones à Suqian, dans la province du Jiangsu (est de la Chine).
Cheng Xiaolei de JD.com a confié au Quotidien du Peuple en ligne que la société était dorénavant capable de livrer des marchandises dans un grand nombre de villages. Les appareils expédiant les colis aux agents, et ces derniers se chargent de les adresser en main propre.
Les drones de la société peuvent voler à une vitesse de 100 km/h avec une charge maximale de 15 kilogrammes. Testant par ailleurs des engins qui peuvent transporter jusqu'à 1 tonne. Entièrement chargée, la machine devrait se déplacer 50 km/h, selon le site d'actualités des nouvelles technologiques 36Kr.com.
?On peut dire que nous nous trouvons dans une phase expérimentale. Les données recueillies de chaque vol, nous aideront à progresser rapidement?, a déclaré Cheng.
Les drones con?us indépendamment pourront comprendre des interactions plus compliquées entre l'homme et l'ordinateur. Ils seront également programmés pour effectuer une maintenance empêchant les collisions.
?L'essentiel reste malgré tout la sécurité nationale, qui ne peut pas être compromise. Un drone doit non seulement techniquement garantir la sécurité des vols, mais doit également être supervisé pour prévenir les attaques d'espionnage et de terrorisme?, a souligné Wu Qiang.