Les statistiques officielles montrent que le produit intérieur brut (PIB) de la Chine a progressé de 7% au deuxième trimestre en glissement annuel et que la croissance devrait "gagner de l'élan" au troisième trimestre une fois que les politiques prendront effet, a estimé un économiste mercredi.
"La croissance de 7% au deuxième trimestre correspond à nos attentes", a déclaré mercredi Guo Feng, économiste en chef spécialiste de la Chine à l'Institute of International Finance (IIF), dans ses dernières prévisions.
M. Guo a noté que "la croissance rapide du secteur financier impulsée par le marché haussier des actions dans la première moitié de l'année et le rétablissement du marché immobilier" sont les deux grandes forces qui soutiendront la croissance au deuxième trimestre.
"Comme les politiques visant à stabiliser l'économie continuent à prendre effet, l'économie chinoise devrait gagner de l'élan au troisième trimestre", a estimé M. Guo.
"A mesure que l'économie chinoise se stabilisera, elle bénéficiera également à la croissance économique mondiale", a déclaré M. Guo.
Parallèlement, "les risques baissiers pour l'économie chinoise sont toujours présents", car "les bases de la stabilisation économique ne sont pas très solides", a averti M. Guo.
Il a estimé que le gouvernement chinois maintiendra une politique macroéconomique accommodante au cours de la deuxième moitié de 2015 pour stimuler la croissance économique.
Pour lui, l'économie chinoise est entrée dans "une période critique de transition", ce qui nécessite des "réformes structurelles qui ne peuvent pas être achevées du jour au lendemain".
"Pour maintenir la croissance économique dans une fourchette raisonnable, le gouvernement chinois doit continuer à promouvoir la décentralisation et l'innovation pour découvrir de nouveaux points de croissance économique", a indiqué M. Guo.
Il a salué les initiatives de la Ceinture et de la Route de la soie proposées par le gouvernement chinois et estimé qu'elles offrent une opportunité importante pour la restructuration économique de la Chine à travers l'optimisation et la modernisation de la structure industrielle et la transformation de l'avantage comparatif en avantage concurrentiel.
"Les infrastructures dans certaines régions sous-développées de la Route de la Soie sont très faibles et ont besoin d'un soutien financier", a déclaré M. Guo, qui a souligné que des fonds gouvernementaux seuls ne suffiraient pas.
"Nous devons nous efforcer d'élargir la coopération financière et encourager activement la participation du capital social", a souligné M. Guo.
"Evaluer les risques minutieusement pour les pays concernés par les initiatives est également nécessaire pour réduire les risques d'investissement et accro?tre les rendements", a-t-il ajouté.