L'ambassadeur de l'UE en Chine, Hans Dietmar Schweisgut, a déclaré vendredi que la récente visite en Europe du Premier ministre chinois, Li Keqiang, avait permis de renforcer la connectivité entre l'initiative chinoise "Ceinture et Route " et le plan Juncker pour l'UE et d'explorer de nombreux secteurs de coopération, tels que les investissements, les infrastructures et l'innovation.
M. Schweisgut souligne notamment l'importance du secteur des investissements, expliquant que "les investissements directs européens en Chine ne représentent qu'un dixième des investissements européens aux Etats-Unis", précisant toutefois que "grace au renforcement de la connectivité des stratégies européenne et chinoise, le secteur des investissements dispose d'un énorme potentiel".
D'après l'office statistique de l'UE, les investissements directs européens en Chine ont considérablement baissé, atteignant 9,14 milliards d'euros en 2014, contre 17,1 milliards d'euros en 2013, tandis que les investissements directs chinois en Europe sont passés de 5,5 milliards d'euros en 2013 à 12,1 milliards en 2014.
Le Premier ministre chinois a évoqué l'écart croissant des investissements directs entre l'UE et la Chine lors de sa tournée en Europe, soulignant que le développement coordonné chinois avait besoin d'investissements européens. Les négociations sur le Traité d'investissement bilatéral sont très importantes pour la coopération économique et commerciale bilatérale.
M. Schweisgut a déclaré que l'UE et la Chine avaient accéléré leurs négociations sur l'élaboration du traité afin de jeter les bases pour des consultations approfondies.
D'après des analystes, ce traité, une fois signé, permettra de faciliter l'accès des investisseurs chinois au marché européen et de mieux garantir les droits légitimes des investisseurs européens en Chine.
"Ce traité permettra d'améliorer la stabilité des règlements, la transparence et l'accès au marché en Chine, ce qui réduira les hésitations de certains investisseurs européens vis-à-vis du marché chinois", a affirmé M. Schweisgut.
L'Europe a récemment dévoilé son plan ambitieux de construire un réseau transeuropéen de transport d'ici 2030. Celui-ci vise à relier des routes, lignes ferroviaires, aéroports et canaux actuellement séparés dans l'Union européenne.
" Les entreprises chinoises disposent d'avantages évidents dans la construction d'infrastructures, et ce plan de réseau transeuropéen de transport représente une grande opportunité", a indiqué M. Schweisgut.