Une manifestation d’investisseurs d’API Premiere Swiss Trust Ltd devant le bureau des pétitions du gouvernement, à Beijing. [Photo / Agences] |
Des investisseurs chinois qui ont perdu environ 1,2 milliard de Dollars US dans des entreprises suisses qui ne possédaient pas de licences de négociation ont organisé des manifestations à Genève pour réclamer leur argent.
Selon l'organisme de surveillance financier et des experts juridiques suisses, ils sont confrontés à d'énormes difficultés à assurer leurs retours sur investissement.
Selon Bloomberg, environ 29 000 investisseurs sont impliqués dans cette escroquerie présumée, et les suspects sont toujours en liberté.
D'après Vinzenz Mathy, porte-parole de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, les investisseurs ont mis leur argent chez API Premiere Swiss Trust Ltd et Alpen Asset Management Trust Sarl, mais aucune de ces deux sociétés n'a jamais eu de licence commerciale.
Le siège d'API est à Zurich et celui d'Alpen à Genève.
M. Mathy a précisé au China Daily que selon le droit suisse, seules les banques agréées sont autorisées à offrir des services de courtage en devises. Le 21 mai, le régulateur suisse a ordonné la liquidation d'API.
De son c?té, l'Association suisse des sociétés de fiducie a également signalé au China Daily que les deux sociétés n'ont jamais figuré sur la liste de l'organisation.
D'après Bloomberg, API et ses sociétés affiliées avaient promis aux investisseurs des rendements de pas moins de 10% par mois. Le rapport de l'agence américaine est basé sur des entretiens avec six investisseurs et les documents qu'ils ont transmis au cours des trois derniers mois. L'argent a disparu de leurs comptes en janvier.
Selon M. Mathy, l'organisme de surveillance financier suisse avait émis un avertissement public sur API et Alpen en janvier, ajoutant que les deux sociétés avaient été incluses sur une liste d'alerte publiée sur le site de l'organisme de réglementation.
Selon Bloomberg, le procureur de Genève a confirmé qu'API et une société associée font actuellement l'objet d'une enquête.
Il a également établi que les deux sociétés ont offert aux clients l'accès à une plateforme de courtage de devises et leur ont demandé de déposer des fonds pour les activités de négociation sur un compte en banque suisse détenu par Alpen mais également sur des comptes bancaires d'entreprises associées, domiciliées en Suisse.
Comme les deux entreprises sont surendettées, elles seront liquidées par le biais d'une procédure de faillite, et c'est l'autorité suisse qui administrera les actifs de la faillite.
? Les conclusions de l'enquête ont mis en évidence qu'API et Alpen étaient principalement actives hors de Suisse ?, a précisé M. Mathy, indiquant les difficultés qu'il y a à obtenir une protection légale dans le pays.
De son c?té, Yang Haitao, avocat au cabinet d'avocats Dacheng Dentons, a déclaré : ? étant donné que le capital se déplace à l'échelle internationale, les efforts et les procédures de demande d'aide juridique seront très difficiles et compliqués ?.