Les Irakiens ont le droit de disposer du pétrole situé dans le nord de l'Irak et des revenus générés par son exploitation, a indiqué jeudi le ministre turc de l'Energie, Taner Yildiz.
M. Yildiz a fait cette déclaration lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre américain de l'Energie, Ernest Moniz, au sommet du Conseil de l'Atlantique sur l'énergie et l'économie organisé à Istanbul.
"La Turquie croit en l'intégrité territoriale de l'Irak et continuera d'agir conformément aux intérêts du gouvernement irakien", a-t-il déclaré.
La chose la plus importante pour récupérer le pétrole de la région est de mettre en place un processus juridique systématisé, a expliqué M. Yildiz.
La Turquie dispose de deux entreprises publiques et privées dans le nord de l'Irak et a signé des contrats pour des champs pétrolifères à Erbil. L'argent généré par ces opérations sera bloqué dans une banque d'Etat et la Turquie enverra les recettes de chaque transaction au gouvernement central de Bagdad. Ensuite, le gouvernement central irakien et l'administration autonome kurde du nord de l'Irak se partageront l'argent dans une proportion qu'ils auront fixée.
Depuis trois-quatre ans, un total de 19 pays et 39 entreprises signent des accords et mènent des projets dans les champs pétrolifères du nord de l'Irak.
Selon les informations issues de la réunion, l'Irak devrait générer 5.000 milliards de dollars et devenir le deuxième pays exportateur de pétrole d'ici 2035 et pourrait contribuer à l'augmentation totale de la production mondiale de pétrole à hauteur de 45%.
Lors du sommet, près de 350 représentants de plus de 40 pays ont discuté des derniers développements dans le domaine de l'énergie mais également de la cybersécurité, de la finance mondiale et de la renaissance de la Route de la soie.