Récemment, un économiste indépendant a déclaré lors d'une interview que ? les prix de l'immobilier chinois ne sont pas élevés pour enrichir les riches, mais pour assurer un logement aux pauvres. ? Dès qu'elle a été publiée, cette remarque a suscité de fortes protestations dans l'opinion publique.
Selon certains commentateurs, les prix élevés actuels de l'immobilier sont déjà un grand obstacle pour les citoyens dans leur demande et la consommation liées aux logements. Face à ce consensus général de la société et du peuple, le commentaire de cet intellectuel est jugé irresponsable. En fait, le financement de la construction de logements sociaux n'est pas soutenu par la vente des terres et les prix élevés de l'immobilier, dont la dépendance excessive envers ceux-ci ne peut que mettre en péril la stabilité et le développement sain de l'économie chinoise.
Les prix élevés de l'immobilier menacent la stabilité économique
Depuis le début de cette année, les nouvelles politiques restrictives n'ont pas réussi à empêcher l'escalade de la hausse des prix des logements, ce qui a conduit à une discussion sur un mécanisme à long terme du marché de l'immobilier chinois. Alors, comment peut-on établir un système de logement raisonnable ? Pour répondre à cette question, cet économiste indépendant a indiqué qu' ?il faut fixer un prix extraordinairement élevé pour les logements haut de gamme. Ainsi, le gouvernement aura de l'argent pour faire construire des logements sociaux pour les pauvres. Les prix de l'immobilier chinois ne sont pas élevés pour enrichir les riches, mais pour assurer un logement aux pauvres. ? Cet argument a été jugé absurde et irresponsable.
La hausse des prix des logements est-elle vraiment favorable aux pauvres ? En fait, les facteurs défavorables de la situation actuelle du marché de l'immobilier chinois sur l'économie chinoise sont devenus de plus en plus évidents. D'après Peng Wensheng, économiste en chef de la China International Capital Corporation (CICC), le prix élevé des logements est l'un des principaux facteurs qui entra?nent le ralentissement économique de la Chine. Selon lui, cela a trois effets négatifs sur l'économie et la société chinoises : d'abord, l'écart de prix déraisonnable entre l'immobilier et d'autres marchandises a diminué l'efficacité de l'allocation des ressources, ce qui entra?ne à creuser l'industrie ; deuxièmement, la différenciation globale de la richesse sociale, l'écart des richesses peuvent se transformer en des problèmes sociaux et politiques liés au développement durable ; troisièmement, l'écart de richesse entre les générations est un facteur négatif pour les jeunes, étant donné que les ressources sont réunies entre les mains de personnes agées, ce qui peut entraver l'innovation sociale et l'efficacité de la production.
Selon Yi Xianrong, chercheur à l'Institut de recherche de finance de l'Académie chinoise des sciences sociales, la bulle immobilière est déjà évidente en Chine. Le résultat, c'est que les richesses ont été réunies entre les mains d'un petit groupe de personnes en peu de temps, ce qui rend la distribution de ressources de plus en plus injuste et la polarisation croissante. De plus, les valeurs sociales et les jugements de valeur sont distordus, intensifiant la corruption.
Les revenus publics ne peuvent pas compter sur la bulle immobilière
La dépendance excessive des gouvernements locaux envers la vente des terres pourrait aussi expliquer l'inutilité des politiques restrictives. L'acharnement des collectivités locales à vendre des terres et celle des promoteurs immobiliers à en acheter est sans relache : de grandes transactions immobilières ont été réalisées partout en Chine. Surtout dans cette situation économique actuelle qui n'est pas prometteuse, les gouvernements locaux espèrent toujours atténuer la pression financière par la vente de terres, augmentant les prix de celles-ci, ce qui est évidemment lié à la hausse des prix des logements.
D'après Yi Xianrong, dans le système économique actuel, la vente des terres est l'outil principal des gouvernements locaux pour ? gérer ? leur ville et la création de PIB. C'est-à-dire, plus précisément, le financement par l'hypothèque des terres.
En effet, l'accumulation progressive des débits a planté une racine du mal pour les gouvernements locaux. Le modèle économique soutenu par les prix élevés des terres et des logements continue avec peine.
? L'immobilier est devenu la priorité absolue de l'économie chinoise. Les dettes locales s'appuient sur l'immobilier, l'appréciation de l'actif en dépend aussi, a fait remarquer Ye Tan, commentateur financier. Si le marché de l'immobilier est prospère, le risque de dettes pour les gouvernements locaux sera atténué. Sinon, il y aura une crise de la dette. Donc, il faut tout d'abord stabiliser la situation, en laissant les gouvernements locaux se retirer progressivement du marché, réduire leurs dettes, minimiser leur dépendance sur l'immobilier afin de les faire parvenir à un atterrissage en douceur.
Il faut protéger correctement les droits au logement
Les prix élevés de l'immobilier bloquent le développement durable de l'économie chinoise, et n'assureront jamais des logements pour les pauvres. La protection des droits fondamentaux au logement des résidents à faible revenu doit se mettre dans le droit chemin, en s'appuyant sur le système de logements sociaux qui se perfectionne progressivement. L'accélération de la construction de logements sociaux peut non seulement faciliter la vie du peuple, mais aussi soutenir une croissance stable.
Le gouvernement central a donné un soutien fort à la construction de logements sociaux. En 2012, les dépenses publiques sur le projet de logements à prix abordables dépassent 380 milliards de yuans, en hausse de 45,752 milliards, soit une augmentation de 13,7% par rapport à l'année précédente. Et ce n'est que le mois dernier, le ministère des Finances a émis trois séries de documents, totalisant 101,5 milliards de yuans pour soutenir des projets de construction de logements sociaux, dont la construction de logements locatifs publics ont obtenu la plus grande partie, soit 58 milliards, suivie par la transformation de bidonvilles urbains (355 milliards) et la construction de logements à faible loyer (8 milliards).
? L'ère de la construction à grande échelle de logements abordable vient petit à petit. ? Selon Ba Shusong, chercheur au Centre de recherche du développement du Conseil des affaires d'Etat, le marché de l'immobilier, qui a été caractérisé par son statut commercial, revient aujourd'hui à son r?le dans la sécurité sociale, signifiant la formation initiale d'une structure à deux niveaux : la sécurité sociale et un marché libre. Il a également indiqué le début d'une réforme du système de logements sociaux liée au progrès rapide du développement.
Lire cet article en chinois : 《樓市觀察:“高房?jī)r(jià)有利窮人”是歪理邪說(shuō)》