Au deuxième jour d'un procès qui s'est ouvert à New York, Apple a nié avoir constitué une entente avec cinq grands éditeurs américains pour augmenter le prix des livres électroniques.
Selon un des témoins cité à la barre, qui avait participé aux négociations, Apple avait communiqué des informations sur l'avancée de ses discussions avec d'autres éditeurs, ajoutant que les informations portaient essentiellement sur le nombre d'éditeurs à avoir déjà signé, et que leur identité ou les détails de leurs contrats n'ont pas été évoqués.
Selon le gouvernement américain, une clause des contrats d'Apple lui permettait d'influencer les relations commerciales des éditeurs avec les libraires et en particulier avec Amazon, qui à l'époque dominait le marché des livres électroniques et était donc le principal rival d'Apple. Cette clause permettait à Apple de ne pas être liée par les prix fixés par les éditeurs conformément au contrat signé avec eux, si jamais un concurrent, Amazon par exemple, vendait un livre électronique moins cher qu'elle. L'objet véritable de cette clause était de permettre à Apple de rester compétitive, quel que soit le prix d'autres revendeurs. Mais, toujours selon le témoin, il s'agissait d'un ? conseil ? et ? pas d'une condition ? imposée pour la signature du contrat.
Cette fa?on de faire fut une rupture avec le modèle en vigueur, notamment pour Amazon qui achetait les livres en gros aux éditeurs et choisissait lui-même les prix de vente, parfois à perte. Apple a ainsi passé des contrats avec les éditeurs, permettant à ceux-ci de fixer eux-mêmes les prix de vente en échange d'une commission de 30%, pour se constituer un fonds de librairie en ligne destiné à sa tablette iPad, lancée en 2010.