L'oeuvre classique de Franz Kafka, La Métamorphose, a été adaptée au théatre par le metteur en scène japonais Oriza Hirata, et, à la surprise générale, Grégoire ne s'est pas transformé en cafard... mais en robot !
Cette "métamorphose" version Andro?de a été représentée sur les planches à quatre reprises, du 30 juillet au 2 ao?t, à Beijing, par un robot et quatre comédiens, dont la célèbre actrice fran?aise Irène Jacob.
Le robot Repliee S1, argenté, évolue toujours sur la scène allongé sur un lit, lors de cette pièce d'une durée d'une heure et demie. Après la transformation de Grégoire en robot, ses parents, sa soeur ainsi que le locataire se posent une série de questions autour de la définition de l'homme.
Le metteur en scène a expliqué vouloir inciter les spectateurs à réfléchir sur l'existence de l'homme et sur ce qui distingue l'homme de la machine, question à laquelle le théatre ne propose pas de réponse. Il espère que chaque spectateur donne sa réponse particulière après avoir assisté au déroulement cette oeuvre visionnaire.
Pour les comédiens, il n'est pas très facile de jouer avec un partenaire robot ! Irène Jacob, dans le r?le de la mère de Grégoire, a commencé d'abord ses répétitions avec un comédien, pour trouver un rythme humain.
Pour elle, ce robot, fin, qu'a développé le professeur Hiroshi Ishiguro de l'Université d'Osaka du Japon, a des yeux très expressifs.
La mère de Grégoire, qui refuse d'abord de voir la réalité, a finalement fait tout son possible pour aider son fils robot à trouver son identité.
A la fin de la pièce, la mère lit un poème à son fils andro?de, "Le Prince de la Lune". "J'ai envie de voir la lune", conclut alors Grégoire.