Dernière mise à jour à 08h40 le 05/07
En attendant leur avis d'admission pour le deuxième cycle, les étudiants rwandais Fabrice Kayitare et Gracia Uwitonze ont établi un bon plan d'étude pour intensifier leur pratique des termes médicaux en chinois.
Après avoir obtenu un dipl?me de premier cycle en médecine clinique à la faculté d'éducation internationale de l'Ecole de médecine de Changsha, ils s'inscriront cet automne tous deux à des études de deuxième cycle à l'Université du Centre-Sud.
Au niveau du premier cycle, la faculté propose des cours de médecine traditionnelle chinoise, d'acupuncture et de moxibustion, de massage et d'autres cours de médecine chinoise spécifiquement destinés aux étudiants internationaux. Pour leur stage de fin d'études, Fabrice et Gracia ont passé un an au Quatrième h?pital de Changsha, où ils ont effectué des rotations dans 13 services.
Le cours et le stage leur ont permis de découvrir un tout nouveau domaine médical. Fabrice se souvient d'un patient de 45 ans souffrant de calculs rénaux qui a suivi un traitement d'acupuncture à l'h?pital parce qu'il ne voulait pas subir d'intervention chirurgicale. Après les trois traitements d'acupuncture, la douleur s'est considérablement atténuée et, les calculs étant relativement petits, l'h?pital lui a conseillé de boire davantage d'eau et de faire de l'exercice avant de le renvoyer chez lui.
"J'ai vu de nombreux patients obtenir un soulagement efficace de leurs maladies en adoptant la médecine traditionnelle chinoise ou une combinaison de médecine chinoise et occidentale. Cela m'a amené à m'y intéresser de près", a témoigné Fabrice. Lorsqu'il aura terminé ses études de deuxième cycle, il a l'intention de retourner au Rwanda pour ouvrir une clinique d'acupuncture chinoise.
Aspirant à devenir chirurgien depuis son enfance, Gracia a été témoin de la complémentarité entre la médecine traditionnelle chinoise et la médecine occidentale.
Pendant le stage, un patient diabétique était dans un état grave et une consultation conjointe avec un endocrinologue et un médecin traditionnel chinois a été envisagée. Après discussion, ce dernier a suggéré la consultation de la médecine occidentale en complément de la médecine traditionnelle chinoise. Après une observation attentive et plusieurs traitements, la glycémie du patient a été bien contr?lée et l'inconfort a été grandement atténué.
"La médecine chinoise et la médecine occidentale ne sont pas opposées, elles sont complémentaires. Pour être un bon médecin, il faut conna?tre à la fois la médecine occidentale et la médecine traditionelle chinoise et apprendre à les combiner pour mieux servir les patients", selon Gracia.
Ces dernières années, la médecine traditionelle chinoise a apporté davantage de "solutions chinoises" et de "contributions chinoises" aux soins médicaux en Afrique et dans le monde.
En 2020, le plus grand centre de l'acupuncture de l'Afrique australe a été créé à Harare, la capitale du Zimbabwe, à l'aide de la province chinoise du Hunan. En 2022, la première série de cours de formation pour les talents zimbabwéens en acupuncture a été organisée, et des médicaments chinois brevetés sont entrés au Zimbabwe.
Parallèlement, de nombreux étudiants africains se sont rendus en Chine pour y étudier la médecine et ont choisi de retourner dans leur pays d'origine pour travailler dans le secteur médical, mettant ainsi la "sagesse chinoise" au service de leur pays d'origine.
Après avoir fini ses études de neuf ans à l'Université de médecine du Guangxi, dans le sud-ouest de la Chine, Gopaul Roodrajeetsing est retourné chez lui et devenu un neurochirurgien à l'H?pital Victoria de l'?le Maurice. En 2018, il a créé la clinique "l'Acu care pain & rehab centre" dans la ville centrale d'Ebène, à l'?le Maurice, afin d'offrir des traitements médicaux chinois aux patients et de diffuser et de promouvoir le concept de traitement médical chinois.
Selon M. Roodrajeetsing, une combinaison des médecines chinoise et occidentale permet d'obtenir de meilleurs résultats thérapeutiques. "La médecine occidentale traite les sympt?mes, tandis que la médecine chinoise traite la cause profonde. La médecine occidentale peut éliminer la maladie rapidement, mais après avoir éliminé les sympt?mes évidents, la médecine chinoise joue un r?le important dans le retour à la vie normale du patient le plus rapidement possible et dans l'amélioration de sa qualité de vie".
Ces dernières années, la médecine traditionelle chinoise étant de plus en plus reconnue par le public africain, la ventouse, le massage et l'acupuncture sont devenus populaires parmi les Africains.